Procyon
| Sujet: Fragment #176 – Semi-réveil de lourdeur 29.01.09 1:32 | |
| Mercredi 28 janvier 2009 à Paris 11h26. J'ouvre les yeux. A vrai dire je pousse lourdement mes paupières lourdes d'une lourdeur allourdissante. Ce qui prend à coup sûr quelques minutes. Je ne suis pas chez moi. J'aurais pu le deviner au parfum fleuri de cette chambre. Malheureusement ce parfum est un relent, caché derrière l'odeur amère de mon haleine chargée. Je suis seul dans la pièce. Les persiennes laissent filtrer la lumière, les murs se dessinent autour de moi. Je me lève. Il y a du bruit dans la pièce à côté. Je m'étire comme un ours qui sort de son hibernation. Du coton emplit ma tête, et mon troisième bras ne fait pas le fier entre mes couilles qui pendent. Elles sont plus légères qu'hier soir, ce qui compense avec le reste de mon corps qui semble avoir pris une masse considérable. Une masse d'une extrême lourdeur. Lourdeur extrême. Si pesante que mes mouvements en sont ankylosés. Je penche la tête à gauche. Je penche la tête à droite. Mon cou craque un coup dans un bruit à vous faire froid dans le dos. Je m'habille. Il me manque mon pantalon. Il est sur la poignée de porte. Il me manque une chaussette. Je la cherche. Je me mets à quatre pattes. Elle est sous le lit. Forcément. Je tends le bras. Que j'ai mal au crâne ! « Bonjour toi. » Merde ! Sa voix féminine me surprend et je me cogne la tête dans le bois du lit. Comme si j'avais besoin de ça pour avoir mal au crâne. J'attrape la chaussette et me relève. Elle semble mignonne dans l'obscurité. S'approche de moi et m'embrasse. Elle ouvre les volets. Quand elle se retourne je suis complètement habillé. Je mets les mains dans mes poches. Portable et carte de crédit y sont. Elle est pas moche. Mais il y a mieux. « Tu déjeune quoi ? - Euh... Rien, j'y vais. - Tout de suite ? - Oui je suis pressé. J'ai un rendez-vous à midi. » J'ai déjà ouvert la porte de son petit appartement. « Attend je n'ai pas ton numéro pour te rappeler. - Je saurai revenir. » Dis-je, en descendant les escaliers quatre à quatre. J'arrive dans la rue, et continue à courir jusqu'au premier carrefour, où je tourne à droite pour être hors de sa vue. Je m'arrête, essoufflé. Il faut le porter ce corps inerte. Je n'ai pas de rendez-vous. Je ne sais pas où je suis. Et pourquoi mes cheveux poussent-ils si fort ? | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #176 – Semi-réveil de lourdeur 29.01.09 1:43 | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #176 – Semi-réveil de lourdeur 29.01.09 13:35 | |
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| Sujet: Re: Fragment #176 – Semi-réveil de lourdeur | |
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