Mintaka
| Sujet: Fragment #82 - Vivement demain 12.04.08 17:37 | |
| Dimanche 7 octobre 2007 à Dijon Longues. Interminables même. Je ne m’étais jamais autant rendue compte combien 24h pouvaient être affreuses quand on a rien pour passer le temps. Et puis surtout que je ne suis pas autorisée à grand-chose… Papa finit tout juste la petite chambre de Kokhavah, qu’il a emménagée à la place de notre ancienne salle de jeu (sans un certain désaccord de ma chère petite sœur !) et je n’ai même pas le droit de l’aider. « Reste tranquille Lola » « Arrête de t’agiter comme ça enfin ! » Alors j’ai rendu les armes, et je passe tout mon temps entre le canapé du salon, mon lit, et ma fenêtre où ma seule distraction est de regarder les gens qui passent. Et ils passent… sans plus ! Quelle éclate ! J’allume mon ordinateur et lance MSN. Evidemment, personne n’est connecté. Un dimanche soir, tout le monde a bien mieux à faire que rester vissé derrière un écran… sauf moi ! Je me rends compte que j’ai un mail, surement une pub pour un site porno ou un SPAM me ventant les mérites du Viagra. Non merci, pour la fertilité masculine, j’ai donné ! Je clique.
De : Julian A : Jed, Lola, l’Efta, Alexandre. Je lis attentivement le mail de Julian, et je ressens comme un pincement au cœur. Il parle de Clan, toujours cette même histoire qui semble lui tenir énormément à cœur. Mais comment on pourrait adhérer à ça ? Aussi bien les autres que moi ? On serait liés ? Tous ? Par des ficelles invisibles que tirerait un marionnettiste complètement taré ? Avec tout l’amour que je peux lui porter, j’avoue que j’ai du mal à croire à tout ça. J’avoue que ça doit aussi me faire plaisir de me dire que tout ça n’était pas écrit, que ma rencontre avec Julian n’était pas qu’un chapitre parmi tant d’autres mais une vraie histoire, NOTRE histoire. De me dire que Kokhavah n’était pas prévue, mais qu’elle est un cadeau dans ma vie, une bénédiction. Mais c’est Julian. Et quoi qu’il pense, je veux être là pour lui. Même s’il doit tomber de haut, même si personne ne vient. Moi je serai là. Qu’il le veuille ou pas, je suis la mère de sa fille, je vais mettre au monde sa descendance, et ne serait-ce que pour ça, nous sommes indiciblement liés, pour toujours. Je me rends compte que le message est daté du 5 octobre, de vendredi donc. J’espère que les autres lui ont au moins répondu…
J’attrape mon téléphone. Rédiger message : « Désolée pour le retard, je viens seulement de voir ton mail. Ca fait un moment que j’ai envie de passer te voir, je serai donc là demain. Je t’embrasse » Rechercher. Julian. Envoyer. Vivement demain… Je sens Kokhavah gigoter dans mon ventre, je crois qu’elle a hâte aussi. | |
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