Procyon
| Sujet: Fragment #73 – Il faut s’échauffer avant d’aller courir 14.04.08 13:12 | |
| Samedi 12 avril 2008 à Plombières les Dijon 6h57. Nous voilà samedi. Assis sur mon lit je relis les messages que l'on s'envoie depuis hier soir. Sans m'emballer je pense simplement être tombé amoureux. Non pas de l'image que me renvoyait l'ordinateur, mais celle que j'ai captée hier. Les sourires en coin, ses yeux pétillants, nos regards complices, rien ne m'a échappé. Je garde pour moi -et Lilian déjà au courant bien sûr- ces instants partagés en ''ami''. Elle est devenue ces jambes fines et fermes, cette légèreté, cette simplicité, cette ouverture d'esprit. Et ces épaules. Ces épaules. Ces épaules qui se découvraient à la guise de ses mouvements. Son haut gris et ample laissait plus que deviner les bretelles de ce que je rêve en ce moment de dégrafer. Sainte mère, des épaules pareil ce n'est pas permis. Pauvre pêcheur que je suis, mes Dieux, épargnez moi. Mes pensées obscènes me font fermer les yeux. Obscènes mais pas dégoûtantes. Je suis plein d'attention à son égard, je la couvre de baisers, je la caresse de toute part, je lui glisse mon couteau dans son fourreau sans lui faire mal, et mes mains continuent de tourner sur ses seins pointus. J'en rêve, je m'échauffe. Sa nuque s'offrant à mes baisers, ses mains comme toute pudeur prennent les miennes. J'en profite pour me rapprocher. Rêve éveillé. J’aiguise de mes mains la lame pointue. Sueur. Quand le radioréveil affiche 9h00, de ses chiffres bien droits, je sors de cette torpeur, vais me laver les mains, et change de couteau, pour déjeuner c'est plus pratique. J'ai pris soin d'enfiler un pantalon de jogging, pour ne pas imposer à mes parents qui déjeunent étrangement en amoureux, la vision de mon bonheur. C'est bizarre de les voir ainsi, ils se tartinent mutuellement leurs pains grillés ; alors qu'hier soir encore on pouvait les entendre s'envoyer des noms d'oiseaux à la figure. Il y a plusieurs années que ce n'est plus le grand amour, mais ça s'est méchamment empiré lorsque Laura a quitté la maison. Voyant son unique fille quitter le nid, mon père s'est mis à déprimer. Et surtout ne pas vraiment savoir où elle allait ni ce qu'elle faisait, ça l'a achevé. Je quitte la table après deux grosses tartines de la confiture de Nani, et un bol de café au lait. Je remonte immédiatement dans ma chambre envoyer un message à Melissa. C'est mignon. Mes baskets lacées je m'élance à l'assaut des monts Plombièrois comme un chevalier à l'attaque d'une ville inconnue. Ces sentiers je les connais par coeur, mais mon esprit vagabonde et c'est ailleurs qu'il m'entraîne. Fouh fouh inh fouh fouh inh. Ma respiration haletante prend en moi immédiatement l'allure de celle du pratiquant. Oh non, pas croyant, juste pornographe. Et je retrouve les images qui m'ont bercé mon réveil. Qui ont entretenu mon sommeil. Je pense à elle. | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #73 – Il faut s’échauffer avant d’aller courir 14.04.08 13:19 | |
| "Et je retrouve les images qui m'ont bercé mon réveil."
> sans parler des autres fautes qui ont été corrigées...
Tu te relis, parfois ? | |
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