Jeudi 25 décembre 2008
à Plombières les Dijon
Je me lève en même temps que le soleil, un peu avant neuf heures moins le quart. Je me suis couchée il y a quatre heures à peine, mon âge commence à se lire sur mon visage au réveil. Mes parents sont déjà levés. Mon père lit le journal dans le salon, et ma mère déjeune dans une affreuse chemise de nuit. Je me sers un grand café pour affronter cette journée. C'est une belle journée, c'est Noël. Il faut juste que je nettoie partout à nouveau pour accueillir convenablement ma belle-mère ; que je prépare à manger pour huit personnes avec des goûts et des appétits différents ; que je supporte et tamponne les échanges plus ou moins ouvertement désagréables entre mes parents et Josiane ; et que je pense à me reposer pour retourner au boulot demain. Heureusement j'ai déjà bien dégrossi le ménage avant de me coucher, et hier j'ai préparé la plus grande partie du repas d'aujourd'hui en même temps que celui du réveillon.
Après déjeuné je vais me laver, m'habiller, et me maquiller pour dissimuler les traits tirés de cette courte nuit. Je m'attaque immédiatement à laver par terre pendant que personne ne vient marcher partout. Pour m'en assurer j'ai envoyé mes parents à la boulangerie. Trois minutes à peine après avoir commencé mon Thomas se pointe, marchant sur ses chaussettes blanches.
« Thomas, va mettre tes chaussons. Et ne marche pas où je viens de laver.
- Bonjour maman. »
Je m'y remets à peine assez longtemps pour avoir la joie de voir Pierre arriver lui aussi sans ses chaussons.
« Bonjour Pierre. »
« Les garçons, l'un de vous deux pourra aller chercher votre grand-mère à la gare avant onze heures. Merci »
Puis descendent Alexandre et Laura à quelques minutes d'intervalle. Ils déjeunent un simple verre de jus de fruit.
Le soleil s'est couché. Mes parents sont partis avant la nuit. Josiane a décidé de rester quelques jours afin de profiter de ses petits enfants. Elle m'a proposé de faire la vaisselle pour que je puisse enfin me reposer. J'ai accepté et me voilà assise dans le canapé. Un calme fou règne dans cette maison bien qu'il y ait six fois plus de personnes que d'habitude. Jean-Pierre est couché près de la cheminée. Fin de Noël en toute quiétude. Enfin un peu de repos en perspective.