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 Fragment #48 - Occupation

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Aldébaran

Aldébaran



Fragment #48 - Occupation Empty
MessageSujet: Fragment #48 - Occupation   Fragment #48 - Occupation Empty10.04.08 17:14

Dimanche 3 septembre 2006
à Dijon

Dimanche, jour du Seigneur, jour de Dieu. Ton jour, mon Prince ; ton jour, mon Idole. Jour des lupanars et de ta chambre folle et de nos ébats suspendus dans la lumière chaude de l’après-midi. Mon Idole et ma Foi, mon Jonathan, ma Messe Noire. Je pris dessous ton corps je suis courbé pour Toi. Et ton Lit, symbole suprême de nos concupiscences. La chambre est notre cloître, notre lieu d’abandon. Et les fenêtres distillent la douceur âcre qui me fait tremble.
Je te suis soumis aujourd’hui, mon Prince. A genoux devant toi, mes jambes meurtries par le parquet solide et roide sous ma chair. Je t’attends, mes pieds rongés par ma journée à marcher, à flâner sans toi. Tu arrives dans toute ta splendeur des premiers jours, auréolé par le plafond. A genoux devant toi, mon Idole. Ta chair me méprise et pourtant je t’aime. Un fin duvet blond qui coule sur ton torse, enjambe ton nombril et plonge vers mon Adoration. Ton sexe est dur devant mes yeux suppliants. Ta poigne ferme me prend à la crinière. Tu te veux en moi. J’accepte doucereux, me fait caverne douce-humide. Ta paume descend sur ma nuque, m’agrippe plus fermement. Je ne t’échapperai pas. Tu veux être en moi, en entier. J’accepte. Tu te retires, un fin filet de salive nous unit encore, mais ta paume raide me frappe. « Plus fort s’il te plaît. » Ma joue soudain rougie.
Mon corps élancé et jeté sur le lit. Mes deux mains attachées aux poignets. Je suis le crucifié. Ton fils qui souffre pour le monde. Je vois mon sang qui commence à tâcher les draps. « Vous ferez cela en mémoire de moi. » Et ton corps qui pèse sur le mien, j’ai du mal à respirer. C’est ton odeur de fauve qui me prend aux narines, l’odeur de ma peur, l’odeur du danger, l’odeur de l’angoisse et de ta détermination. Ton haleine chaude et vicieuse qui coule dans mon oreille. Et tes mots me violent. « Salope, tu vas voir ce que je vais te faire. » Sa bite est en moi d’un seul geste. Je ressens l’écartement des tissus, le déchirement presque de tout ce que j’étais auparavant. Il me possède maintenant. Il me possède vraiment. « Sainte marie mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pêcheurs » Je ne m’habitue pas tout de suite à sa présence, mon cul est contracté ; il m’occupe. C’est une présence militaire que je ressens dans mes tréfonds. Il faut s’y faire, il est quand même bien monté, et sans lubrifiant, tout ne passe pas bien.
Mais plus que sa Chair, ce sont ses mots qui me trahissent, des mots de haine, des mots de chose, des mots secrets qu’aucun humain ne devrait jamais entendre. Sa main se crispe sur mon épaule, rougissant ma chair, torturant mon corps déjà mis à mal par son membre qui me déchire les entrailles. Il ne me laisse pas le temps de m’habituer, le Salaud, déjà il commence ses va-et-vient. Et l’espoir qu’il se retire à chaque fois qu’il passe mon sphincter, mais il y retourne toujours de plus belle et c’est sa violence que je ressens dans tout mon corps. Je vois du sang partout sur les draps et ma bouche qui crache ma bile et mes mains attachées qui se crispent. « Mon Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ma prostate me fait mal. Je sens qu’elle va éclater. Mais dans cette douleur, dans cette souffrance, il y a toujours du plaisir qui monte sous ses coups de boutoir. C’est ce qu’on appelle l’Extase, non ? C’est ce que le Christ a pu ressentir sur sa croix, sous la haine de l’Homme.
Il se retire, enlève son préservatif et jouit sur mon dos. Je sens une écume couler sur ma cambrure, déviée par les monts de mes fesses. « T’aimes ça, hein ? » Je suis encore ouvert. Et moi, je n’ai pas joui. Ou plutôt, j’ai joui de sa jouissance.
Jonathan s’allonge contre mon corps encore un peu rougi. Il me fait un baiser dans le cou, puis m’embrasse au coin des lèvres. Il s’assoit sur le lit et s’allume une clope. Je suis toujours attaché.
« Alors, chéri, la mise en scène t’a plu ? »
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