Aldébaran
| Sujet: Fragment #124 - Jouir à gorge déployée 07.01.09 19:33 | |
| Dimanche 27 mai 2007 à Dijon Bam, bam, bam. Moi dedans toi et nos corps en sueur. Ton visage tordu un peu par la douleur. Ce visage si beau. De l’effroi dans tes yeux. Tes traits se radoucissent soudain. J’aime mieux ça. Tu y trouves ton plaisir. Nos corps à l’unisson. Tes yeux allumés. Mes mains glissent sur ton dos. Il fait chaud. L’amour transpire tes pores. Tu me veux au fond de toi. Tu aimes. Le visage de Julian apparait. Tu aimes ça hein ? Tu nous entends jouir contre ta cloison j’espère. Tu comprends l’occasion que tu as manquée. Tu as appris à connaitre le plaisir de la douleur. Tu as appris la douleur qui se transforme en plaisir. Je t’embrasse, je te serre contre moi. Je n’ai pas voulu te faire souffrir, tu sais. Juste te montrer. Juste t’apprendre. Bam, bam, bam. Le lit tremble sous nos ébats. « Tu crois qu’il nous entend », me murmure Lilian. « J’en suis sur », je lui réponds. Il me sourit en retour. Nous éclatons d’un rire en duo. Nous jouissons dans un éclat. Jouir à gorge déployée. Mes bras se serrent contre lui. Je me moule entre ses bras. Et je me mets à pleurer. Je ne sais pas trop ce qui m’arrive, toutes ces émotions se mélangent. Lilian ne pose pas de question. Il me serre dans ses bras. C’est ainsi que nous nous endormons.
Le lendemain. Julian face à moi. Lilian vient de partir pour sa douche. Pourquoi ne me laisse-t-il pas l’accompagner ? Pourquoi me laisse-t-il seul face à ma victime ? J’ai envie de bouger, de rejoindre Lilian, de fuir Julian qui chuchotait en nous regardant. Des mots que je ne comprenais pas. Et son regard. Je ne peux le fuir. Je n’ai pas bien compris ce qu’il vient de dire. « Comment ? - Je t’ai déjà parlé de mon Clan ? - Euh, non. » Il a ensuite commencé une explication laborieuse, j’ai écouté par intermittence. Disons que j’étais surtout attiré par le bruit de la douche en arrière fond. Son corps nu sous l’eau battante. La chaleur. La vapeur autour de ses formes. Ma main qui touche sa peau qui goutte. Sa main qui se savonne. Ses cheveux sous la mousse. Sa bouche contre la mienne. Nos deux corps enlacés sous l’humidité. Mon désir, et le sien. L’eau qui frappe le dallage. « Tu comprends ? » Pris dans mes divagations, je n’entends que la dernière phrase de Julian. Les images mentales m’avaient coupé un instant du monde réel. Je réponds un oui un peu hésitant. Puis l’appuie, pour ne pas paraître déstabilisé. « Oui, pas de problème. » Son regard tombe vers mon entrejambe. Nous étions en boxers dans la chaleur ambiante. J’avais oublié ce détail. Il regarde toujours avec insistance, un peu choqué du spectacle. Une verticalité déforme mon boxer. Le rouge me monte aux joues. Son regard remonte, et me fixe alors dans les yeux. | |
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