Vendredi 9 janvier 2009
à Paris
12h04. Je me lève tranquillement. M'étant couché à 20h30 hier, et me levant alors que le soleil est déjà bien haut, j'estime avoir profité convenablement de ma nuit. Laura s'affaire dans la pièce principale.
« Bonjour
- Salut petit frère.
- Il est quelle heure ?
- Heu midi passé, je crois, l'heure parfaite pour se lever !
- Je trouve aussi. Ça m'a fait un bien fou de dormir.
- Ils vont te tuer à la caserne si ça continue comme ça.
- Non, c'est simplement le temps que je m'y habitue. Pierre te passe le bonjour.
Tu peux me passer le pain s'il te plait ? Merci.
Ça se passe bien avec...euh ...c'est quoi son nom déjà ?
- Oh, fait un effort Alex, il s'appelle Damien, et tu l'as déjà vu sur le tournage de mon court métrage, en plus.
- Ah c'est lui ?
- Et non, ça se passe pas "bien" étant donné qu'il habite à Lille et moi à Paris, et que je sais même pas ce qu'il attend de notre relation.
Et je sais même pas moi-même ce que je veux, maintenant que j'ai quitté Simon.
- Ah ouai, pas cool. Tu vas aller à Lille bientôt ?
- Après Plombières, Dijon, Lyon et Paris, pourquoi pas ?
- Pierre a proposé qu'on essaie de se trouver un moment tous les quatre prochainement. Ça te dis ?
- Depuis le temps qu'on en parle ! Bon, et moi je te dis que je vais peut être déménager à Lille juste pour un garçon, et toi tu ne réagis pas ?
- Ça ne m'étonne pas tout simplement. Je te connais bien. Quand t'as une idée en tête, il n'y a rien à faire.
- Oh ! C'est tellement injuste de dire ça ! Tu sais que mon ambition pour ma carrière passe avant tout, et surtout bien avant une histoire de cœur !
- Ta carrière à McDo?
Je rigole.
- Gnagnagna, très drôle. »
Je vais me laver. Quand je sors de la salle de bain il y a un mot sur la table :
Partie bosser. A ce soir. Bisous.C'est les soldes. Je me promène en ville. Il fait assez froid. Je prends mon temps. C'est étrange d'ailleurs, de prendre son temps à Paris. Tout va vite autour de moi : les gens, les voitures. Comme si je visitais un rêve en accéléré. Je me promène lentement. Je ne vais pas loin. J'arrive à l'angle de rue où j'avais vu le jeune sans-abris. Il n'est pas là. Il n'est plus là. Où est-il ?
Je passe devant un restaurant italien. J'ai envie de manger des bonnes pâtes fraîches. Je me dirige vers Monoprix et fait ce qu'il faut comme course pour nous préparer correctement à manger. Des aubergines. Du bœuf. Oui entre temps, dans ma tête les pâtes se sont transformées en moussaka. L'Italie et la Grèce ne sont pas si éloignées l'une de l'autre. J'aime bien ça, mais je n'en ai jamais fait. J'espère que j'ai tout ce qu'il faut, je n'aurai plus qu'à chercher une recette sur Internet, et tenter de la réussir.