Cinq cent millions de regards, un milliard de mains se posent sur lui, espérant en tirer de quoi vivre ou survivre. Lui ? C'est le corail. Il nous survivra, bien sûr! Il a survécu à bien des désagrément puisqu'il a déjà échappé à toutes les extinctions d'espèces.
Il a du caractère ce petit "bout de chou". Petit parce qu'il est minuscule. Bout de chou parce qu'il vit en symbiose avec une algue.
On a du mal à imaginer, quand on prend conscience de sa taille, qu'il a pu construire des milliers de kilomètres carrés de montagnes calcaires. Cela rend humble.
On a du mal à imaginer le nombre de vies qui dépendent de lui. De la sardine au grand requin blanc, des herbiers lagonnaires à l'homme, nous dépendons tous, peu ou prou, pour notre approvisionnement océanique, de cette petite bête.
Il y a quelque chose de poétique dans sa façon d'être. Il s'y mélange du drame, de la couleur, du mouvement, comme une respiration qui sent l'infini mais aussi l'impermanence.
La vitalité destructrice de notre espèce est en train de le mettre à mal globalement et localement.
Je me propose d'en faire le personnage central d'une fiction qui se passe en Nouvelle-Calédonie. Etant l'un des instigateurs de son classement au patrimoine mondial de l'humanité ici, je ne peux faire moins pour lui.
J'écris aussi poèmes, nouvelles du front (Le mien, mais aussi des fictions des fronts guerriers), une saga quantalienne (petites histoires marrantes sur la physique quantique en personnifiant des photons) et, enfin, un roman fiction sur une autre histoire de l'humanité basée sur mes modestes connaissance des mythes indo-européens .
Mais je ne sais comment faire pour passer en "fragments". J'aime ce terme car dans la construction de la vie il y a quelque chose de fractal ou de constructal. Pourquoi la pensée ne suivrait-elle pas le même chemin ? Nous avons tous un tronc commun (Le langage), des racines communes (Les micro-organismes primordiaux). Le corail en est une.