Mardi 24 février 2009
à Paris
16h47. J'ouvre les yeux. Ce doit être la faim qui m'a réveillé. Je n'ai même pas entendu Laura partir tout à l'heure. Je me souviens juste être rentré épuisé, hier aux alentours de dix-neuf heures trente, d'avoir mangé et de m'être immédiatement couché. Je n'aurai pas beaucoup profité de ma journée, mais au moins je suis bien reposé.
Il n'y a pas grand chose dans le frigo. Je vais aller faire quelques courses. Je mange le dernier crouton de pain, un peu sec, puis vais prendre une douche parce que ça sent le fauve !
Je commence par prendre un kébab dans notre rue avant de ma diriger vers la supérette la plus proche. Je prends à manger pour la fin de la semaine. Quelques fruits et légumes pour être en bonne santé. Je prendrais bien du poisson mais je ne sais pas le cuisiner. Et puis ça sent mauvais quand ça cuit. Je reprends un kébab, au même endroit que le premier, en repassant devant. Je ne peux pas le manger en marchant à cause des sacs que j'ai au bout de chaque bras. J'accélère pour qu'il ne refroidisse pas.
Je lance une playliste deezer et je me dandine grossièrement en rangeant la nourriture dans le frigo. Je n'ai plus sommeil du tout. Et si je sortais ce soir ? Pourquoi pas. En attendant je vais regarder un film. J'avance en rythme jusque dans la chambre de Laura, toujours en me trémoussant sur le parquet je choisis parmi sa montagne de DVD gravés quelque chose qui pourrait m'intéresser.
Je mets sur pause au milieu du deuxième film. Il faut que j'aille au toilettes. En revenant je prends une bière dans le frigo et me vautre confortablement dans le canapé. Il me manque quelque chose. Je vais chercher ma couette, prends un paquet de chips, deux autres bières, et appuie sur lecture. Les images en noir et blanc continuent de défiler. J'ai déjà oublié le titre du film et le prénom de la fille, mais le suspens m'envahit suffisamment pour que j'en frissonne.
Laura n'est toujours pas rentrée. Moi je n'ai plus du tout envie de sortir. Je ne suis toujours pas fatigué, mais j'ai envie de continuer de me comporter comme une grosse loque jusqu'à demain soir que je reprenne mon service.
Mais non. Non. Il ne va pas... Quand même. Ahhhhhhhh ! C'était lui. Beurk.