Fragment #5 - Quelle signification pour ce rêve ?

« La folie, croire que tout est un rêve et vivre. S’arrêter quand quelque chose ne va pas, fermer les yeux et repenser la situation, les rouvrir en s’apercevant que rien n’a changé ! La folie touche la plupart des gens biens, mais peu la reconnaissent comme telle ! » Ces quelques mots sont susurrés à mon oreille et lorsque je me retourne : le chapelier fou me salut, un sourire très fou, la folie dans on regard. Tout pétille la folie chez lui.
Il fut pris d’un rire des plus effrayant tant il est amusant et sans avoir le temps de continuer, « Vite Gaby, tu n’as plus le temps ! Nous sommes incroyablement en retard, vite, vite, vite ! » Le lapin blanc m’arracha aux propos du chapelier. Ce dernier me poussa dans la direction du petit mammifère.

Je ne sais plus où je suis, ce que je fais, quel est mon rôle ? Je pense à me pincer, mais tout va trop vite, je vois des horloges énormes, des montres en tout genre me faire face, tourner autour de moi, m’écraser, me pousser, avec ce bruit, agaçant et stressant : tic tic tic tic tic tic tic tic tic. Le chapelier m’a poussé dans la spirale du temps, je tombe, je ne m’arrête pas, c’est long. Je finis par tomber à plat dos sur une pièce dont le carrelage est parfait. « Ouch ! » Le choc a été dur ! Je sens chacune de mes vertèbres craquer lorsque je me relève. Le lapin me regarde, me montre sa pendule : « on est en retard ! Vite ! » Sans le voir bouger, il disparaît à travers une minuscule porte. Je suis trop grand pour cette porte, je regarde autour de moi, rien pour m’aider. J’entends le lapin, à l’extérieur de cette pièce, derrière la porte, « vite !! Rejoins-moi Gaby ! »… Le stress m’envahit, je ne peux pas passer par cette porte, c’est trop petit. Je cherche une solution, je ne trouve pas. J’entends un miaulement :
« Qu’est ce que tu fais là ? Je peux t’aider ? »
Une tête de chat, sans corps, flottant dans l'air, me fait face, pas le temps de réfléchir :
« Oui, je veux passer à travers cette porte, mais je suis trop grand. »
« Dans ce cas, je te conseille d’utiliser la potion, là, sur la table. »
La magie se faisant, la table apparut, accompagnée de la potion… Je m’y approche, dos au chat. Je saisis la potion et me retourne, frénétiquement :
« Une potion ? Une table ? Mais comment as-tu pu ? »
« Mais de quelle table tu me parles ? Et de quelle potion ? Hihihihihihihi » Le chat se met à chanter une comptine inconnue quand je me rends compte que la table a disparue.
« Mais celle dont tu viens de me parler ! »
« Mais je ne t’ai absolument rien dit… Si tu cherches le chapelier, je te conseille de prendre cette porte. »
« Non je ne veux pas retrouver le chapelier, je cherche le lapin ! »
« Un lapin ? Qu’est ce que c’est ? » Excédé par cet animal, je lance :
« Voyons, mais qui es tu, qu’est ce que je fais ici ?! » Le chat fit tourner ses yeux dans ses orbites, chaque œil dans un sens différent…
« Peux-tu soutenir ton corps sur ta tête ? » Son corps apparu, au dessus de sa tête, faisant l’équilibriste. Excédé de parler à ce fou, je bois la potion.
J’ai mal au ventre maintenant, je me sens petit, petit, la pièce s’agrandit, les portes autour de moi deviennent énormes tout comme le chat…
« Oh ! Tu veux jouer au chat et à la souris ? Ohohoho, je te laisse un peu d’avance, va te cacher ! » Excité comme il était, je décide de ne pas prendre le risque de jouer à ce jeu mortel avec le chat. Profitant qu’il se cache les yeux, je cours en direction de la porte que le lapin avait prise.

La reine mauve me fit face : « Alors, voilà le traite, QU’ON LUI COUPE LA TÊTE !! » Elle avait les traits d’Emilie. « Emilie ! NON !! C’est moi, Gaby ! Qu’est ce que fais ?? »
Le bourreau me pris et m’attacha. Je criais et pleurais mon innocence, je ne comprenais pas. Au moment où je sentis la lame de la hache me frôler le coup, je vis une ombre parcourir le sol et une armée verte envahir le lieu où trônait cette reine mauve.
La reine verte, portée par un dragon, qui avait mis en déroute tous les fidèles de la reine mauve, se posa à côté de moi et me libéra, elle avait les traits de Juliette.
Le bourreau n’ayant pas accomplit son travail, se jeta sur moi pour m’affliger un coup mortel, une jeune femme s’interposa, Isabelle. Elle reçue le coup, tout en faisant tomber le bourreau. Sa cagoule tomba à terre, le visage d’Hanna fut révélé.
La stupeur m’envahi.
La seconde suivante, je suis dans une pièce blanche, aux frontières infinies, seul. J’entends des pas approchés. Le chapelier me fait face.

« Gaby ? … Gaby ?... Gabriel, réveille-toi ! »
« Hum… Juliette ? Mais qu’est ce que tu fais là ? Oh ! J’ai un de ces mal de crâne… »
« Pas étonnant, tu t’es enfilé une bouteille de vodka et tu t’es endormi dans notre salle d’expo à l’école. T’as pas le droit de faire ça ! Tu y as passé la nuit ? Pfff, heureusement que c’est moi qui t’ai retrouvé ! Bon allez, lève toi, je te ramène chez toi. Ca sert à rien que tu restes en cours aujourd’hui… »