Fragment #10 - Chaude après-midi

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Chaude après-midi.

Pour tout avouer, à l’inverse des autres élèves de ma classe, je suis impatient que débutent les devoirs surveillés que nous auront tous les mercredis après-midi passé le 25 septembre. Pour l’instant, je me retrouve chez moi, à expédier mon DM de mathématique tant il est simple, à apprendre rapidement le vocabulaire d’anglais et d’allemand, à relire un peu de physique et de français. La réputation de la prépa est finalement de loin surfaite, et qui se débrouille au lycée n’aura à priori aucune difficulté en MPSI.
La veille, lorsque les 5/2 sont venus à la fin du cours de maths, avant de nous emmener au bar où nous devrions subir l’eau, ils ont cherché à nous présenter des exercices au tableau que nous ne saurions résoudre pour se moquer de nous. Je ne suis bien sûr pas allé au tableau les faire, mais ils étaient confondants de simplicité.
Ce matin, Sciences Industrielle avec le professeur le plus agaçant qui soit, qui ne prend même pas la peine de cacher ses plaisanteries de mauvais goût derrière une certaine finesse… Ses cours deviennent vite insupportables, de ce fait, et il est heureux que j’ai déjà appris une partie du programme dans les bouquins cet été, sans quoi j’aurais sans doute du mal à le supporter et à comprendre en même temps.
Etienne se place toujours à côté de moi, malgré mon mutisme permanent. Il a renoncé à me parler, mais n’ose à priori pas non plus aller parler aux autres. Un indécis total, qui n’a à mon avis rien à foutre dans ma classe, tant il est clair à mes yeux qu’il n’aura pas le niveau. J’aurais voulu lui dire, rien que pour rire de sa réaction, mais sa bêtise apparente aurait sûrement saisi ma remarque comme une tentative de lier amitié.
Quant à celui qui demande leurs prénoms à tous ceux de la classe, Georges, il est venu aujourd’hui me demander le mien. Je lui ai donné celui d’un autre élève qu’il n’avait pas encore mémorisé d’après ce que j’avais cru voir, juste histoire de lui signifier lorsqu’il découvrirait la vérité que je me moquais de lui. Je suis presque effrayé par le fait qu’aucun autre élève que moi, je crois, ne connaisse encore tous les prénoms de la classe. Les autres n’arrivent pas à retenir ce genre d’information, à ce qu’on dirait. Pourtant ce n’est pas moi qui aie eu la note maximale au bac, lors du bizutage on a pu apprendre qu’une dénommée Stéphanie avait eu une moyenne de 18,56 au bac. Impressionnant. Pourtant elle a l’air conne.
Et surtout, il fait chaud. Alors que je m’ennuie devant l’ordinateur, à parler à quelques crétins sur msn, je meurs de chaud. Hiver, doux hiver, reviens-nous…