Sargas
| Sujet: Fragment #35 - The beast 11.04.08 22:04 | |
| Lundi 10 septembre 2007 à Lille C'est la sixième fois que Sean me fait sortir en deux semaines. Le rythme est spécial mais, ça ne me gène en rien au boulot. Et puis Sean a vraiment le don pour me faire céder. Ce soir encore, je me retrouvais seul à l'appartement, Claire me quittant une nouvelle fois pour une destination qui me reste inconnue. Devant être un de ses rares amis sur la ville, Sean m'a appelé pour sortir et après un bref passage dans mes murs et une vodka rapidement avalée, il m'a pris par la main pour m'emmener avec lui. Je l'ai suivi jusqu'au Network. Haut lieu des jeunes branchés de Lille. Autant dire que je ne suis pas à ma place ici. Si Sofia me savait dans des lieux pareils... J'observe les garçons de mon âge en pamoison devant toute cette chair féminine agglutinée sur la piste de danse. Si je pouvais au moins me plonger dans l'alcool. Mais j'ai promis à Claire que je ne toucherai plus à tout ça durant un certain temps. Mais Dieu qu'à cet instant tout me semblerait plus doux. Le plus étonnant, c'est que cela fait presque une heure que nous sommes entrés dans le club et mon compagnon ne m'a pas encore présenté de fille. Les deux dernières fois, il m'a fait le coup et j'ai refusé à chaque fois, même si les deux demoiselles semblaient attirées. Ce soir, je ne le vois même plus. La pensée de l'abandonner et de quitter le club sans lui me traverse l'esprit lorsqu'une main se pose sur mon épaule. « Hey my friend. Look there ! » Son doigt pointe vers un petit podium où deux filles dansent. Je ne saisis pas ce que Sean me dit mais il fonce vers les filles et se met à danser avec elles. Je m'attends à le voir se faire jeter. Il se serre à l'une qui se laisse faire. Je suis hypnotisé par ce trio de danseurs et par les rythmes que crachent les enceintes. Je commence à me laisser porter par les rythmes, m'habituant à la sonorité électronique. Je reconnais Vitalic. Sean vient me chercher et me plante face à la danseuse qui est restée seule. Je le regarde d'un air plaintif ne sachant pas danser et ne voulant pas non plus. Sean me regarde en rigolant et me fais un clin d'oeil, les bras de l'une des jeunes danseuses autour du cou. Le sourire sur mon visage disparaît alors que je sens une main frôler mon entrejambe. Je fais un pas en arrière et fixe du regard l’assaillante. « Hey. Tu es là pour t'éclater. Alors lâche toi ! » Cette voix. Je ne l'avais pas reconnue et j'ai encore du mal d'ailleurs à affirmer que c'est bien elle. Les lumières stroboscopiques et multicolores ne me permettent de voir son visage correctement. Sa tenue est tellement différente de celle que je lui connais. Julie. Julie de l'accueil. La fille si jolie et polie de l'accueil. Si classe. « On dirait que je te fais de l'effet » Elle éclate de rire alors qu'elle continue de se frotter contre ma jambe. J'ai l'impression d'être face à un animal en chaleur. Elle est là contre moi, à glisser contre ma cuisse et mon entrejambe, à émettre des petits miaulements, et à me dévorer du regard. Je sens en moi la chaleur monter. Je sens ses doigts se presser contre ma braguette. Mon sexe est déjà gonflé et ses caresses appuyées ne font que me faire souffrir. Mais je résiste. Ma tête résiste. Je ne suis pas ce genre de mec qui abuse de ça. Le visage de Julie s'approche du mien. Son souffle chaud contre ma face, me rappelle le plaisir de la proximité d'une femme. La musique disparaît au fur et à mesure. Je deviens sourd et aveugle. Je n'entends plus que mon souffle et le sang qui pulse dans mes organes. Dans mon organe. J'entends aussi le souffle de Julie. Fort, puissant, déterminé. Elle m'embrasse le cou, me mord doucement. Puis elle s'éloigne. Sa bouche revient à la charge et trouve directement mes lèvres. Elle m'embrasse violemment et écarte avec sa langue mes lèvres. Je sens un feu se déverser dans ma gorge. Ce goût. De la vodka. L'alcool me coule dans la trachée et vient brûler mon oesophage. J'ouvre les yeux et la retient avant qu'elle ne recommence. Mais trop tard. Je sens en moi le monstre surgir. L'acide est ravivé par le feu de l'alcool. Je ne contrôle plus rien et laisse les commandes au monstre. Le monstre en moi sait ce qu'il veut. Il est ce qu'il y a de plus sombre en moi. Mes griffes saisissent les hanches de ma proie. Elle se laisse faire, et je la traîne hors de la boîte. Nous ne disons rien l'un l'autre. Nous sommes des bêtes incapables de ne communiquer que par gestes ou par grognements. Une fois dans la rue, nous bousculons quelques passants. Le monstre en moi sonde les ténèbres autour du Match qui se trouve à côté du Network. Le brouhaha et l'agitation aux alentours est tel que nous passons inaperçus. Julie est devenue elle-même une bête. A peine me suis-je arrêté face à un recoin sombre qu'elle m'y pousse. Notre rage nous fait presque s'étouffer sous l'assaut de nos langues. Nos corps sont bouillants. Je sens sa main ouvrir mon pantalon. Dans de brefs instants de lucidité, mes pensées sont envahies de culpabilité. Mais à cet instant, le monstre d'acide et de sang a le contrôle. Je sens une main se refermer sur mon sexe et commencer des va et vient. Mes mains courent sur le ventre de Julie et glissent brutalement sous sa jupe. Je commence à la caresser mais elle retire vite ma main. « Pas maintenant. Ce soir, c'est moi qui prends. Je te veux. » Elle descend jusqu'à la ceinture. Mon sexe est dehors et je sens la douce chaleur de sa langue courir dessus. Puis soudain, la bouche se referme. Son aspiration et ses mouvements me font venir en quelques instants. Elle lève les yeux vers moi et retire mon sexe de sa bouche. Les lèvres serrées en un sourire, je la vois déglutir. Elle se relève et me tire par la main. « Viens. On va finir ça chez moi. » Le monstre n'est pas satisfait. Il en veut plus. | |
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Tureïs
| Sujet: Re: Fragment #35 - The beast 02.02.09 5:00 | |
| Wahoo ça c'est de la nana | |
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