Procyon
| Sujet: Fragment #24 - Rêveries du barreur solitaire 12.04.08 1:19 | |
| Mercredi 20 décembre 2006 à Plombières-lès-Dijon Mercredi après-midi, juste avant les vacances, la dissert’ que Mlle Pernois nous à donné à faire est terminée. J’ai tout mon temps. Alors avant les fêtes, je fais du sport pour éliminer. Il fait froid ; je cours donc jusqu’à Ma salle de sport. Puis m’y enferme. A peine la porte refermée derrière moi qu’un parfum reconnaissable vient me chatouiller les narines. Il est persistant, mais plus que tout amer. Les yeux m’en piquent. Les larmes en viendraient presque à couler. Je me change. Les flots sont là. Je redresse la barre. Moi le capitaine du navire ne laisserai jamais tomber mes moussaillons. Je ne veux pas que les forces m’abandonnent. Mes forces. Ressort du vestiaire. Elle est là. J’en étais sûr. Une tempête dans ma tête. Le flou. Que dois-je faire. Semblant, je fais semblant de ne pas la voir. Annabelle. Catherina à dévasté la Nouvelle-Orléans, Annabelle à soufflé sur mon cœur. Elle est là. Sorcière. Je m’échauffe les épaules, les poignets, mouline des coudes. Fais quelques étirement. Et m’élance à l’assaut des barres. A n’en plus pouvoir, je continue, et m’exténue. Je ne redescendrai pas tant qu’elle sera dans cette salle. Ma salle. Je tourne. Tourne. Tourne. Tout tourne autour de moi. Comme un marin pas trop rassuré, j’essaie de deviner ses moindre mouvements, tentant de détecter une quelconque envie de partir. Nous sommes seuls. J’en ai mal au ventre. Mon intérieur, théâtre de bien des souffrances. Un mal de mer. Et ce parfum qui me rappelle trop de souvenirs. De bon souvenirs, que l’écume à transformé en relents. Cette odeur se fait de plus en plus oppressante. Suave et acide de transpiration. Elle est là juste en bas. « Tu ne dis plus bonjour ? » Sortie « pied-main » tout en souplesse, je me retourne. Esquisse un sourire et tente de lui faire croire que je ne l’avais pas vue. Prétextant un manque de sommeil, d’éclairage dans la salle, que ça fait un certain temps que je ne l’ai pas vu, qu’elle a changé de coiffure… Je quitte la conversation avec pour seule excuse un pseudo rendez-vous chez le dentiste que j’avais oublié. Elle ne m’a pas cru ; j’en suis sûr. Pas non plus pour le dentiste. Que je suis ridicule. La porte se referme à nouveau, mais cette fois si je suis dehors. On est mieux sur la terre ferme, loin du danger des ouragans. J’ai été bête. La prochaine fois, c’est promis, je lui parlerais comme à quelqu’un de normal, de banal. J’essayerai. Je rentre à la maison, perdu dans mes pensées. Ce sentiment de dégoût, de malaise, me suis. Il fait bien ce qu’il veut. De toute façon, mon corps avance plus vite, et à mesure que je me rapproche du bout de la rue, là où s’élève ma maison, mes jambes prennent de l’avance sur cette sensation qui se traîne lentement. J’arrive, juste au moment où ma mère repose le combiné du téléphone. Elle me regarde dans les yeux : « Laura est... | |
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