Procyon
| Sujet: Fragment #29 - La class' 12.04.08 1:29 | |
| Dimanche 31 décembre 2006 entre Plombières-lès-Dijon, Dijon et Talant 17h, ça fait déjà deux heures que je suis prêt. Je ne tiens plus. J’attrape ma veste. Embrasse mon père. Embrasse ma mère. Ma sacoche, avec ma monnaie, mon portable, des mouchoirs. Tout y est. Mes papiers. J’ai oublié quelque chose. Je remonte les escaliers quatre à quatre. Bon, c’est bon j’ai tout, je peux y aller. Je remonte la rue. Monte dans le bus ; je sonne chez Lilian trois quart d’heure plus tard. Je suis un peu en avance, je sais. Nous avons encore deux heures à attendre. Lui aussi est prêt. A 20h la porte claque, c’est son frère qui rentre. Julian il me semble. Je vais enfin faire sa connaissance. A 21h on est dans la voiture. En descendant les escaliers en hâte, je n’avais pas remarqué ça : son frère, c’est le mec que j’avais vu prendre Laura dans ses bras un jour. Je fais semblant de ne pas me souvenir de lui. De toute façon, pas la peine que je me mette à parler de Laura, si ce n’est pas lui j’aurai l’air ridicule. On est serré à quatre à l’arrière. Je fais connaissance peu à peu avec Zoé, Christophe, Christelle, Jonathan, Carla, une jolie demoiselle, David, un apprenti maçon… Je ne retiens pas tous les visages. Je ne retiens pas tous les noms, et encore moins les histoires qui vont avec. Je suis stupéfait de voir à quoi ressemble une vraie fête. Et va-y que mon corps se déhanche sur des rythmes endiablés avec un verre de punch à la main. Il fait vraiment chaud à l’intérieur. Je propose à Lilian de venir faire un tour dehors. Excité comme des puces, on ouvre la porte en manquant d’assommer un jeune homme qui s’apprêtait à entrer. Il fait vraiment froid dehors. Je propose une clope à Lilian, il l’accepte ; c’est la première fois que je le vois fumer. Un peu plus et il rentrait sans cheveux. Ceux-ci se trouvant un peu près de la flamme du briquet. Alors il me balance avec le son de la fête dans sa voix : « J’comprends mieux pourquoi t’as les cheveux courts ! » Alors on se marre, comme des baleines. Des gens rentrent sortent. Et nous on est là. On profite de cette pause pour échanger nos impressions. Cette fête est vraiment géniale. Je tâte ma poche, il est toujours là. La petite figurine m’accompagne partout depuis bientôt une semaine. A quand la clé du mystère ? Il est bientôt minuit. On rentre pour partager avec les autres ce moment de joie. En entrant, on a l’impression qu’un attroupement est en train de se déformer. Qu’importe, on ne voit pas jusque là-bas. En tout cas , moi je ne vois pas, et Lilian lui ne semble plus avoir les yeux en face des trous ! la fête, elle à aussi ces côtés là. Minuit sonne. On se tourne l’un vers l’autre, sourions, et comme convenu, on a douze coups pour embrasser tous les gens qui se trouvent autour de nous. Sur la bouche évidement. | |
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