Procyon
| Sujet: Fragment #45 - Toile d'étoile 12.04.08 11:38 | |
| Samedi 10 février 2007 à Plombières-lès-Dijon 00h00. Quelqu’un pense à moi. C’est ce qu’on dit. Qui ? Oui, qui pense à moi ? En cet instant ou à un autre qu’importe. Qui ? A qui vais-je manquer ce soir ? De quels rêves vais-je faire partie ? Je n’arrive pas à trouver le sommeil. Voila plusieurs heures que je suis couché, et rien n'y fait. Je tourne. Vire. Revire et me détourne. Quelle est ma route ? Où vais-je ? Qui suis-je ? Pourquoi bon dieu, je n’arrive pas à dormir. Je finis par me lever pour aller boire un verre d’eau. Je n’ai pas soif, mais ça occupe. Je retourne dans ma chambre. Il y fait noir. Alors je m’accoude à la fenêtre dont je viens de rouvrir le volet. Le nez collé à la vitre j’admire ce ciel clair et dégagé. Les étoiles sont là. A leur place. Toutes sans exceptions. Il y a Bételgeuse. La brillante étoile du berger semble plus étincelante qu’à l’accoutumée. Je pense. Il y a la Grande Ourse et sa forme de casserole. Cassiopée. Castor et Pollux doivent en avoir marre d’être toujours côte à côte. Le froid sur mon visage m’engourdit peu à peu. Je passe un temps infiniment court, un temps infiniment long, à contempler ces mystères. Douces étoiles. Vous étiez là avant moi, je vous contemple telles que vous étiez il y a des centaines d’années, mais vous serez là encore longtemps après moi. Magie du temps qui n’effeuille pas tout au même rythme. Et tandis que les minutes s’écoulent dans la clepsydre de ma vie je me mets à bailler. Aurais-je enfin sommeil ? Je ne veux pas perdre un instant. Ne pas perdre un instant c’est drôle, quand on sais que je viens de passer plusieurs heures à ne rien faire. On perd du temps quand on dort, mais encore plus quand on n’y arrive pas. Lorsque je détourne la tête de ces rêves vivants, pour retourne me coucher, mes yeux se posent sur la petite figurine debout sur mon bureau. Je souris malgré moi. Est-ce drôle ? Simplement amusant. La farce ne m’aura pas fait rire ; mais elle m’aura occupé. Bonne nuit à toi aussi Altaïr. | |
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