Alsciaukat
| Sujet: Fragment #67 - Catin 13.04.08 16:01 | |
| Mercredi 4 avril 2007 à Saint Avertin Dans ses yeux entrouverts, étincelles lubriques, S'illumine l'envie, le désir oppressant Qui rendent ses baisers brûlants et incessants Sur mes lèvres fiévreuses et ma peau électrique. Et ses jambes d'albâtre emprisonnent mon torse, Enfouissent mon visage dans le creux des seins, Et toutes mes caresses faites à dessein Se jouent de ses ardeurs, peu à peu les renforcent.
Finalement ses mains posées sur mon bassin M'obligent à mettre fin à la terrible attente, Et je me laisse aller en un râle assassin.
Elle libère en un souffle un soupir de détente, Qui dévoile tout haut le plaisir émergeant De l'inconnue qui tente sans vouloir d'argent.
Ce n'est pas ce que je voulais exprimer. Ce n'est pas ça. Bon sang, ça n'a plus rien à voir. De dépit et de rage, je froisse la feuille, l'envoie dans la corbeille. Je reste quelques instants immobiles. Me lève, la reprends, la jette dans un coin du bureau. On ne sait jamais. Le devoir de cet après-midi était d'une simplicité défiante, et nous avons du coup fini plus tôt. Je suis sorti avant la fin du temps maximal, pour ne pas avoir à franchir la foule des autres amassés devant le lycée, se demandant mutuellement comment ça s'est passé. Je suis arrivé chez moi, ai laissé tombé mon sac, me suis affalé sur le divan. Depuis lundi je suis seul en classe. Personne n'ose s'installer à côté de moi, et bien leur en prend. Pour une fois qu'ils font quelque chose de sensé. Je n'ai même pas envie d'aller sur internet. Je contemple le plafond, allongé sur mon lit. Pourquoi ça s'est passé comme ça ? Ça n'aurait pas du. Je n'ai rien vu venir, ça ne s'est pas passé comme je l'avais prévu, ce n'est pas normal. Ça m'énerve. Mes poings se serrent. Des coups contre la porte. « Quoi ? » Le visage de mon père s'affiche dans l'encadrement. « Léo, j'imagine que tu ne viens pas, ce week-end ? » Ah, oui, c'est vrai, la réunion de famille pour Pâques. « Si, je viens. » Je me fige. J'ai du mal à réaliser avoir dit cela moi-même. Mon père aussi a l'air surpris. « Euh... d'accord... » Il referme la porte. Alors comme ça, j'y vais... pourquoi pas, après tout... tout plutôt que de rester à Tours... | |
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