Alsciaukat
| Sujet: Fragment #91 - Julian ; deuxième approche 13.04.08 16:51 | |
| Mercredi 20 juin 2007 à Saint Avertin La fin de l'année est presque là. Les professeurs n'osent plus vraiment nous donner de travail, sans pour autant l'avouer, et nous nous retrouvons à travailler à demi, à suivre des cours qui paraissent dénués d'importance, et peu à peu déjà à perdre nos repères. Je me traîne un peu dans la maison. Pas envie de m'allonger pour penser, ni d'écrire, ni quoi que ce soit du genre. J'allume le pc. Internet. Msn. Julian est connecté.
L'EFTA : Yep.
Pas de réponse. Peut-être n'est-il simplement pas là.
J : Salut. Désolé, j'étais occupé. L'EFTA : C'est pas grave. Notre dernière conversation remonte à Pâques, et c'était notre première. J : En effet...
Il n'a pas l'air de vouloir relancer la conversation. Tant pis. C'est Nathan qui m'intéresse.
L'EFTA : Que peux-tu me dire sur Nathan ? J : Pas grand chose, j'en ai peur. L'EFTA : Et plus précisément ? J : Je ne sais pas dans quelle mesure tu le connais, et je ne sais donc pas si ce que je te dirai te sera déjà connu ou non.
Je n'avais pas vraiment songé à cela. Je ne peux pas me permettre de me forger une identité totalement inventée, puisque Nathan semble savoir sur moi des choses qu'il n'a pas pu inventer, et je ne sais pas s'il les a dit à Julian. Mais peut-être Nathan a-t-il avec Julian les mêmes rapports qu'avec moi. Julian ne saurait alors rien.
L'EFTA : Fais comme si je ne le connaissais pas du tout. J : Tu es qui ?
Ca ne répond pas vraiment à ma question. Je reste devant l'ordinateur, sans savoir quoi répondre. Il me pose justement la question à laquelle je m'apprêtais à répondre grâce à la réponse qu'il aurait du me fournir.
J : Tu es là ? L'EFTA : Oui. Nathan ne t'a-t-il pas dit qui j'étais ? J : Non, justement.
Ah non. Est-ce vrai ? Je ne sais même pas si tu es bien français, si Nathan est ton voisin, si c'est un contact que tu ne connais qu'à peine.
L'EFTA : Tu habites où ? J : A Dijon. Et toi ?
Pas question de mentir, au cas où il risquerait de se rendre compte de la supercherie. L'EFTA : A Tours. Plus ou moins. J : Plus ou moins ? L'EFTA : Juste à côté. L'EFTA : Où Nathan habite-t-il ? J : A Paris. Il m’a hébergé chez lui l’été dernier.
Ah. Tout de même. Il y a eu contact physique. Je vais en savoir plus.
J : J’ai des clients, désolé, je dois y aller.
Ou peut-être que je n'en saurai pas plus, en fait. On verra bien. Mais déjà il est intéressant de savoir qu'il a des clients.
L'EFTA : D'accord. A plus tard alors, je vais peut-être me connecter plus souvent que ces derniers temps.
J'attends quelques secondes voir s'il répond autre chose.
Julian risque de ne pas répondre car il/elle n'est pas en ligne. | |
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