Fragment #42 - La dernière ligne droite

Dernier week-end de révisions, dernières heures passées à m’exploser les yeux sur mes hiéroglyphes copiés et recopiés pour mieux qu’ils pénètrent mon cerveau. Ma dernière épreuve a lieu lundi, de 14h à 16h. Et j’essaye de ne pas trop relâcher la pression qui pesait sur mes épaules ces derniers temps, puisqu’il m’en faut encore un peu pour tenter de réussir cet examen de latin. Quelle idée de nous enseigner une langue morte, alors que quand on y pense, on ne connaît jamais vraiment tous les mystères de notre propre langue… Enfin bon, cette matière n’étant pas une option, je m’y attèle comme une gentille petite étudiante !
Mais dès lundi soir, c’est sûr, la fête commence ! Les filles, qui elles, ont déjà fini leurs partiels (privilège de la deuxième année !) ont déjà tout prévu. Au programme, théâtre, soldes (comment une fille normalement constituée ne souffrirait pas du déroulement des exams en plein mois de janvier, mois rêvé de soldes ?!), cinéma, restos… Que du bon ! Une petite semaine de vacances en attendant la reprise des cours, et autant de moments à partager avec elles, et à vraiment relâcher cette pression qui me pèse sur les épaules depuis quelques semaines.
Je vais aussi de nouveau pouvoir profiter de longues grasses mat’ crapuleuses avec Julian, moi qui me levais tous les jours à 8h pour travailler… mais surtout je vais enfin pouvoir me pencher de plus près sur cette histoire d’ordinateur, et d’écrits un peu trop mystérieux à mon goût. Je n’y peux rien, je ne supporte pas qu’il me cache quoi que ce soit. Je voudrais partager avec lui cette aventure qui semble tant le troubler, le toucher, le transcender. N’est-ce pas ça un couple ? Tout partager, et surtout ce qui nous fait vibrer ? Je sais que je l’ai un peu délaissé ces derniers temps, entre les révisions et les allers-retours incessants entre chez lui et chez mes parents. Je me rends compte que je n’ai plus vraiment de chez moi depuis que je passe le plus clair de mon temps chez lui. Parce que je ne dois pas me méprendre, l’appartement de Lola et Julian n’existe pas. Il y a bien l’appartement de Julian, dans lequel Lola passe le plus clair de son temps, mais non, rien qui leur appartienne légalement à tous les deux.
Cette trêve avant la reprise des cours m’a aussi permis de prendre rendez-vous chez ma gynécologue pour dans quelques jours. Ce n’était pas pressé, juste ces douleurs aux seins et cette petite prise de poids, un problème de pilule bien connu de la plupart des filles ! Mais j’ai eu de la chance, et une dame venait de se décommander quand je l’ai appelé. J’ai donc rendez-vous pour les quinze minutes les plus désagréables de l’année le mardi 23 janvier. Je me mets des post-it partout où mes yeux pourraient se poser pour ne pas oublier…
Mais avant de penser sorties et gynéco, je ne dois pas oublier mon épreuve de lundi, qui pourrait m’aider à rattraper certaines autres… un peu ratées !
Avant de pouvoir me relaxer et profiter enfin de mon homme, de mes copines, et des soldes, je dois me focaliser sur ce latin de malheur !
A nous deux Périplèctomène : c’est la dernière ligne droite.