Altaïr
| Sujet: Fragment #99 - Le Feu 09.04.08 21:17 | |
| Dimanche 1er octobre 2006 à Dijon L’étincelle. Tu es mon oiseau-étincelle, mon hirondelle-flammèche. Je t’aime ma Laura, tu le sais ça ? Tes baisers chauds qui me brûlent, le frottement de ton petit corps contre le mien, tes petits seins tenus dans mes mains qui les pressent doucement. Deux mamelons de feu. Mon lit est devenu brasier. Nous nous contorsionnons comme deux flammes agitées au gré de l’air. Nous haletons. Nos corps luisants de sueurs brillent d’un éclat mat dans le rougeoiement de notre ébat de feu. L’incendie se propage. De ton entrejambe jusqu’à tes cuisses et ta taille si fine. Tu ondoies telle une flamme orangée et jaune. Tu me sens en toi, la puissance de nos corps en fusion, mes va et vient entre tes reins, de plus en plus vite, de plus en plus fort. T’entendre geindre comme une poupée de feu, tes cheveux secoués qui frappent ton visage en sueur, assise sur moi comme une amazone à cheval. Un galop enflammé. Ca va venir, ma chérie, ça commence déjà à monter, en toi aussi je le sens, je l’entends à tes cris, ça te fait mal car ça vient et je tape tu aimes ça hein ma Laura mon oiseau ma chose à moi rien qu’à moi tu le sens là que tu es à moi quand je te prends violemment comme ça ? Tu aimes ça sinon tu ne serais pas là encore une fois, quand la douleur submerge le plaisir et l’étreint si fort que les deux sensations antipodaires de fondent en une seule. Tu vas encore m’abandonner, comme toujours, je le sais. Demain je retrouverai le petit mot sur ma table de chevet, à m’expliquer que tu n’es pas prête, que tu ne sais plus où tu en es, que tu avais tort. Je le sais déjà tout ça. Et je te hais pour ça, tout autant que je t’aime. Tu sens comme je te soulève, comme je cogne en toi ? C’est de la rage qui flambe en moi, ma colère, rouge, rouge, l’envie de ton sang peut être le désir de te voir pleurer de te voir crier. Tu le sais toi aussi, alors tu souffres pour te faire pardonner tout ce que tu vas me faire endurer, une fois encore. Le brasero de notre amour-tison non encore éteint. Ca brûle, ça brûle, nos doigts brûlant bouillant qui se crispent sur la peau et les draps. Et l’éruption de feu, la déflagration qui te transperce le vagin et gagne ton ventre, tes cris de plus en plus fort, rouge, rouge, et mon long soupir, comme un vagissement, je jouis en toi Laura dans ton corps dans mon corps dans nos corps soudés par le désir et le feu de notre énergie commune. Nos chairs qui ne font plus qu’une. Tu te retires et te blottis contre moi, petit oiseau mouillé encore tout chaud. Viens que je te serre contre mon torse nimbé de sueur, viens te coller à moi. Deux braises qui s’éteignent dans l’âtre d’un amour-tison. Demain matin, il ne restera que des cendres, et un peu de fumée. | |
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