Fragment # 109 - Son odeur de bébé me manquait tant

Dimanche. ENFIN ! Je vais enfin pouvoir retrouver ma Petite Princesse. Retrouver ses petites joues, roses et pleines. Sa petite bouille à croquer, et son odeur de bébé incomparable qui me donne envie de la dévorer toute crue !
Lorsque nous arrivons chez Julian et qu'il ouvre la porte avec la petite dans les bras, j'ai presque l'impression de les déranger, de débarquer quelque part où je n'ai pas ma place.
Mais en voyant Kokhavah, la nature reprend vite ses droits et je deviens gaga comme rarement !
Je prends néanmoins le temps de discuter un peu avec Julian. J'ai parfois l'impression qu'il n'est pas aussi heureux qu'il le pourrait... Et j'avoue que ça me rend dingue.
C'est un mec bien, quoi qu'il ait pu faire avec Ko et moi, et il mérite le bonheur.
Je lui avoue que j'ai du mal à le voir à MacDo...

"Ouais, faudrait que je finisse mon bouquin. Ou tout simplement que je retrouve un job de serveur, je me plaisais vraiment bien au Dionysos.
- Ouais, et j'suis sûre qu'à Paris c'est possible. Tu sais l'arrivée de la petite m'a fait comprendre pas mal de choses, et entre autres que notre vie est ce qu'on en fait, c'est à nous de mener le jeu. On ne doit pas attendre que le destin décide pour nous..
- Aha... le destin...
- Heu ouais ok, enfin après tout, j'dis ça j'dis rien."

Suis-je bête, on ne donne pas de conseil au grand Julian !

Théo s'approche doucement de moi, je crois que lui aussi a du mal à trouver sa place ici.
"Bon Lola je voudrais pas te presser mais notre train est dans tout juste deux heures, on devrait peut-être y aller ?!
- Oui tu as raison, on se sauve."

Julian embrasse sa fille. Il reste impassible... Mais contre mon regard il ne peut rien. Je le connais trop... Je sais bien qu'il s'est attaché à elle. Comment n'aurait-il pas pu tomber sous le charme de ses grands yeux noirs qui semblent dévorer le monde entier ? Il sait quel sang coule en elle. Le sien...

Nous sommes assis dans le train du retour, et j'ai l'impression que c'est une nouvelle vie qui commence. Une vie à trois... Enfin.