Mercredi 13 août 2008
à Dijon
16h19. La porte de la Laguna s'ouvre sur de belles jambes fines qui se décroisent pour descendre de ce carrosse. Elles sortent d'un mini short moulant. Je me lève des marches sur lesquelles je m'étais assis pour attendre, ébahi par cette beauté. Mais je reste sur place. Bouche bée, les yeux rivés sur cette jeune fille. Si je n'étais pas déjà en couple, je n'aurais pu faire autrement que de la remarquer. Elle, ce soleil sous ces nuages en mouvement. Des cheveux châtains clair, et des joues chocolat au lait. Une métisse européenne. Sa peau matte nous trompe sur ses origines. Il n'y a pas que les moutons du ciel qui se déplacent avec le vent, son haut en lin vole à sa descente du véhicule. Blanc et léger, large et décolleté, son haut dévoile fines épaules et bras fermes. Par transparence on peut voir son nombril sur un ventre plat. J'en bave. Elle s'approche, voluptueuse, de moi. Je me penche sur ses lèvres et la serre entre mes bras forts.
La Laguna noire s'éloigne après que Mario et sa femme aient sorti ses affaires de la voiture, qu'ils m'aient salués chaleureusement, et que le soleil se soit dévoilé derrière les nuages fuyants. Mon soleil est revenu. Melissa.
Melissa mon amour, mon cœur, ma princesse, tu m'as drôlement manqué.
Nos corps se cherchent près de la machine à laver. Sur le linge sale nous nous couchons. Sur le linge sale nous couchons. Je la porte, plantée sur moi, jusque sur son lit où je m'assois. Nous restons ainsi face à face. Mes mains plaquées sur son dos, ses fesses venant taper régulièrement mes cuisses échauffées. Notre amour se consomme. Notre fièvre se consume. Le manque se dissipe et notre éloignement disparaît alors que cette proximité devient intimité. Sans réserve nous nous abandonnons l'un dans l'autre. Je m'oublie dans ses bras, en son sein, les bras autour de ses seins. La nuit tombe vite, elle nous accompagne dans nos retrouvailles. La parade continue. Et les festivités s'enchaînent. Nous redécouvrons son appartement, d'une pièce à l'autre, d'un meuble à l'autre, sous tous les angles, et toutes les lumières ; la visite guidée me conduit aussi le long de son corps qui a pris des couleurs dorées, des couleurs inconnues, des couleurs exotiques. Je pars en voyage dans son sourire. Je sens la plage sous ma langue, le sel sur son corps, et l'aventure sur ses reins mouvants. Un parfum cuivré l'enveloppe chaleureusement, je pénètre cette couverture divine en profonde inspiration dans sa nuque, sa chair se livre à moi et tout l'été se dévoile. Un voile de douceur nous enveloppe, une enveloppe de fraîcheur se dévoile, la couverture nous accueille et couvre notre écueil. Elle couvre ensuite notre sommeil. Puis nos câlins dans la nuit, et nos caresses vers minuit.
Entre un baiser et un nouveau sommeil elle susurre à mon oreille : « Alexandre, je t'aime. »
Je m'endors moi aussi sur ces quelques mots d'amour.
Bonne nuit mon hirondelle.