Bellatrix
| Sujet: Fragment #20 - Un rayon de soleil 27.08.08 16:00 | |
| Mardi 13 février 2007 à Bruxelles Un timide rayon de soleil pénètre à travers les rideaux de ma chambre et me sort de ma somnolence. Et tout aussi timide, un léger sourire se dessine sur mon visage. Une belle journée en perspective. Les soucis ne s’envoleront pas comme par magie, non, mais l’envie de sortir de mon lit est un immense pas en avant, vers une guérison, aussi minime soit-elle. Il est 10h32 et le boulot ne commence que dans 2h 28. Un petit passage rapide dans la salle de bain et mon visage intoxiqué de la veille retrouve enfin une nouvelle peau au contact de l’eau. J’enfile un jogging, des baskets, et je croque dans une pomme juteuse à souhait. Je me sens bien. Les bonnes résolutions du début de l’année n’ont pas encore fait l’objet d’une réflexion, il est donc temps de commencer. Et la première et non des moindres : mon hygiène de vie plus que catastrophique. Je sors de l’appartement, mais même le froid ne parviendra pas à me rebuter ! Si… j’ai les mains gelées. Je remonte, enfile des gants, un bonnet qui s’enfonce jusqu’au dessus de mes yeux et repars affronter l’hiver. Le soleil est toujours là, mon soutien de la journée. Mes premiers pas se font lourds sur le bitume. Mais je foule ce sol avec détermination. Je veux transpirer, évacuer cette drogue absorbée dans ma chair. Courir, le plus loin possible, le plus vite possible, fuir ce mal. Chaque pas résonne comme une victoire. Après avoir fait le tour du parc en une demi heure, je repars de plus belle, pour un second tour. De légères douleurs commencent à se faire ressentir au niveau de mes côtes. Tant pis, je ne lâcherai pas prise, pas maintenant. J’arrive au bout de ma peine, essoufflée certes, mais vidée. Je remonte, ôte mes vêtements et entre dans la douche, l’eau ruisselle le long de mon corps et me débarrasse de ma sueur. Je me rhabille. J’ouvre la fenêtre du salon et je contemple ma rue, ma ville, mon monde. Tout me semble calme, apaisé comme ce sentiment de bien être qui m’envahit. Le soleil est toujours là, j’ai même l’impression qu’il me sourit. Je lui rends son sourire en guise de merci. Merci d’illuminer ma journée d’un peu d’espoir. Le téléphone sonne. « Angie ? - Terry !!! - J’ai entendu ton message, ça m’a fait plaisir. - Je suis contente de t’entendre tu sais. - Moi aussi… Tu as l’air de bien aller ? - Aujourd’hui, oui… le soleil brille et je te parle. Que demander de plus ? » | |
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