Sargas
| Sujet: Fragment #73 - Descente à l'Enfer 01.09.08 15:04 | |
| Lundi 1er septembre 2008 à Paris Quatre heure du matin. Nous sommes sous un pont du côté de Bercy. Plusieurs clochards sont installés aux alentours. Ils nous regardent de travers. Apparemment, ils ne voient pas souvent du monde par ici. On aperçoit un peu plus loin le ministère des finances. On se doute bien que le ministère les a oublié depuis déjà bien longtemps. Jé pousse une lourde porte en acier située dans un renfoncement. Un air glacial s'échappe. Un des clochards se penche vers l'ouverture. « Et bien mes p'tits gars, j'crois que j'préfère encore mieux rester là où j'suis ! » Jé est déjà rentré et me fait signe de le suivre. Un frisson me parcourt le corps lorsque la porte métallique se referme derrière nous. J'ai d'abord l'impression de me retrouver dans le noir complet, mais une série de néons, espacés de plusieurs mètres chacun, éclairent le long couloir. La couche de poussière et de crasse dessus est telle qu'ils éclairent à peine une petite zone d'un mètre chacun. Ca devait être un ancien tunnel de service. Quelques outils traînent par terre, ainsi que des sacs de ciments et des poutres en métal. Un casque de chantier percé semble être ici le dernier vestige d'une vie ayant animé ce lieu. « On va devoir marcher un petit moment là dedans. C'est par ici qu'on va rejoindre l'Enfer. » Je le suis jusqu'à une grille rouillée. Un escalier plonge devant nous. Plus un seul néon. Un air nauséabond et froid remonte des ténèbres. Impossible de voir jusqu'où les marches vont. C'est par ici qu'on va rejoindre l'Enfer. Je me demande si on ne va pas finalement s'y retrouver pour de vrai. Jé ouvre la marche avec une lampe torche. La descente est interminable. Il fait de plus en plus froid et l'air est comme saturé d'un mélange de poussière et de puanteur. Je sens mon ventre se tordre sous les coups de la peur. J'essaie de chasser de mon esprit les images de mon cauchemar, mais plus nous descendons, plus les images se font violentes. Je suis sorti de mes pensées lorsque je me cogne à Jé qui s'est arrêté au bas des marches. Il sonde avec la lampe le noir qui s'offre à nous. Pendant un long moment, Jé ne trouve rien qui puisse nous permettre d'identifier le lieu où nous nous trouvons. Jé balade la torche dans tous les sens. Il stoppe net. Quelque chose a accroché la lumière. Des rails. Jé continue de fouiller l'obscurité. Mes yeux s'y sont adaptés. On a dû arriver le long d'une ancienne voix de métro désaffectée. Jé sort un papier de sa poche. Je regarde par dessus son épaule le petit plan dessiné. Il trouve une porte de l'autre côté des rails. La porte paraît étrangement propre par rapport au lieu. Une fois la porte franchie, on se retrouve dans une grande pièce voûtée. Jé a éteint la lampe. La lumière est tamisée, mais on voit très bien. Les murs semblent être recouverts de grandes tentures rouges et noires. Tout est parfaitement propre. Il y a plusieurs fauteuils disposés autour d'une minuscule table ronde, avec un plateau en verre. Jé se retourne vers moi. Il ouvre la bouche mais aucun son ne sort. « Tu t'attendais à ça, Jé ? Tu savais qu'on allait arriver là ? » Jé semble effrayé. Il y a quelque chose qui cloche. Malgré le peu de lumière, je vois son visage blêmir. « Tu t'attendais à ça ? » Jé déglutit bruyamment. « Damien, ne bouge pas. - Tu vas me répondre bordel de... - Non, il ne va pas te répondre. Par contre vous allez me suivre tout les deux. » La voix qui vient de prononcer ça est posée, presque froide. Le type est juste derrière moi. Ce qu'il vient de plaquer sur ma tête ne me donne pas tellement envie de me retourner. « Je vous prie de bien vouloir avancer, messieurs. Vous êtes attendus. » Je ne me fais pas prier. Jé hésite. Je le vois passer la main dans son dos. « Tss. J'éviterais de faire ça, mon gars. Donne moi ça doucement. » Jé sort le pistolet de son jean. On avance vers un ascenseur. J'ai juste le temps de voir deux petites caméras planquées dans les angles de la pièce. Les portes se ferment. Le gars dans mon dos appuie sur un bouton. On monte. Je lance un regard vers Jé. Son regard fait des va et vient entre ma tête et le gars derrière moi. Les portes s'ouvrent. Jé sort en premier. « Bonsoir Monsieur Joffert. Ca faisait longtemps. Et voilà mon bon ami Damien. Je vous attendais, les enfants. » | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #73 - Descente à l'Enfer 01.09.08 19:32 | |
| Ahhh !!!! Mais qui c'est ce type qui parle à la fin ???
La petite pièce tapissée me fait penser à celle que s'était créé L'homme qui vivait sous terre de R Wright. à part peut-être le fait que personne ne l'y attendais avec un revolver... | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #73 - Descente à l'Enfer 01.09.08 20:41 | |
| Raaahhh ! La suiiiiiteuuh ! | |
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Tureïs
| Sujet: Re: Fragment #73 - Descente à l'Enfer 03.02.09 1:14 | |
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| Sujet: Re: Fragment #73 - Descente à l'Enfer | |
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