Fragment #438 – Bouffée de haine

Lâchez moi ! Bande de connards ! Je veux qu'on me foute la paix ! Lâchez moi !
Pourquoi vous l'avez fait venir, ce sale fils de bâtard ? Pourquoi ? Ce connard n'a pas le droit de poser ses yeux sur moi, il n'a pas le droit de m'enfermer dans sa tête viciée par la mort et le gel à coup de regards implacables ! Dites-lui de foutre le camp, enfoirés ! Je le HAIS ! Je le HAIS !
Je voudrais le voir crever comme un chien pour tout ce qu'il m'a fait, le voir crever comme une sale charogne de merde dans le caniveau. Je voudrais qu'il voie à quel point il me dégoûte, à quel point j'ai envie de lui cracher à la gueule. Connard, tu me gifles en plus ? Tu crois que tu as le droit de me frapper ? Tu crois que tu as le droit de me toucher ? Tu n'es rien pour moi, tu n'existes même pas. Tu es insignifiant tellement je te méprise. Ta main n'a pas le droit de me toucher, pourriture.
C'est qui, ceux-là ? Qu'est-ce qu'ils viennent foutre ici ? Merde, il les a appelé. Il a appelé ces ordures en blanc. Je vous déteste tous ! Vous m'avez tous trahi ! Lilian, Florian, et surtout Toi, connard, ne t'avise pas de me considérer comme ton fils une seconde de plus. Lâchez-moi, je peux devenir le loup garou, je peux déverser en vous le poison et la maladie, je peux ignifuger vos corps, puis changer d'apparence afin de vous échapper, je peux disparaître et réapparaître ou bon me semble, je peux guérir instantanément mes blessures. Je suis un dieu insaisissable, car je suis moi et tous les autres à la fois. Je suis... vos venins blancs viennent endormir. Mon esprit. Mon esprit qui se froisse. Et se replie. Sur le sol. Anéanti.