Vendredi 5 septembre 2008
à Talant puis Dijon
18h04. Elle a un peu de retard. J'attends Melissa à la sortie de son boulot. On va sortir ce soir. Je vais l'inviter au restaurant. Ça fait si longtemps.
Ce week-end, j'irai voir Lilian. J'espère que Julian a reprit ses esprits et qu'il sait désormais qui il est. Ou plutôt son esprit, car j'ai bien cru comprendre que le problème venait justement du fait qu'il n'était pas tout seul dans sa tête. C'est tout de même bien malheureux.
La voilà qui sort. Elle m'aperçoit et s'avance dans ma direction. Je fais de même. Au dernier moment je m'arrête et lui tend la rose que je tenais cachée derrière mon dos. Elle me saute au cou en susurrant, un brin coquine, à mon oreille que « C'est trop mignon ! »
Après que je lui ai expliqué le programme nous nous rendons chez elle pour qu'elle se change. Nous sommes du même avis, le jean troué pour aller au restaurant c'est moyen. Elle va mettre la robe légère qu'elle s'est achetée en Italie. Je lui fais juste remarquer que vu le temps elle risque d'avoir froid.
« Tu crois ça ? » Dit-elle en se tournant brièvement vers moi.
Ahhh ! Il ne faut pas qu'elle me regarde comme ça en pinçant légèrement sa lèvre inférieur, sinon je lui saute dessus par simple pulsion animale.
Je la suis et nous montons dans la voiture. Je suis son chauffeur. Elle conduit sa main sur ma cuisse. Lentement. Gentiment. Puis moins gentiment.
On se gare en bas de son immeuble. Je la porte dans les escaliers telle une jeune mariée. Elle est légère mais s'appuie de tout son poids sur notre passion pour m'enivrer d'avantage. Je ne sais pas comment elle va s'habiller finalement, mais une chose est sûr je l'aide à se déshabiller à peine franchit le seuil de la porte. Elle claque tandis que nous avançons dans son appartement, nous débattant avec ses habits. Puis ce sont les miens qui font mine de résister un instant. Mais il nous en faut peu pour nous retrouver complètement nu sous ses draps. On se coure après. Courir est une façon de parler pour dire qu'elle fait tout pour se coller contre moi mais que je ne l'attrape pas complètement. De toute façon on ne courrait pas longtemps dans son lit.
Je vous laisse deviner la suite. Il n'y a eu ni robe italienne légère, ni repas chez le Chinois du bas de la rue. Il n'y a pas eu non plus de promenade au clair de lune. Mais croyez-moi, ce n'est pas une mince consolation que d'avoir cette colombe grimpée sur son perchoir.
C'est comme cela qu'un jour on a appris que les oiseaux mangent du concombre.