Aldébaran
| Sujet: Fragment #40 - Première fois, deuxième 10.04.08 17:01 | |
| Dimanche 20 août 2006 à Dijon Je me réveille sur le lit de Jon. Il est à mes côtés. Il me regarde, un verre d’eau à la main. Il approche le verre de mes lèvres. Me force à boire un peu. « Tu aurais vu la panique que tu as semé dans la boîte. Des gens tout autour de toi. La musique qui s’arrête. Et toutes les lumières qui se sont rallumées. Tu as fais ton petit effet. Un vrai petit débutant. Mon bel acteur. Qu’est-ce qui s’est passé ? » Je ne savais quoi lui répondre. Je n’avais aucune explication plausible. Et ce rêve étrange. Le labyrinthe de ma vie. Je préfère ne pas répondre et l’embrasse sur sa bouche qui m’a tenu tête toute la soirée. Ma langue entrouvre ses lèvres. Je sens son haleine de fin de soirée, un peu aromatisée à l’alcool. « J’ai envie de toi », je lui susurre à l’oreille. Ma main parcourt son dos, lançant un frisson le long de son échine qu’il n’arrive pas à réprouver. Je sens sa respiration s’accélérer. Nous attendions tous les deux ce moment. Je déboutonne sa chemise. Embrasse son torse gentiment. Je le serre dans mes bras du plus fort que je peux. Il m’avait déposé dans le lit et déshabillé. Je suis dans ses bras, son torse nu contre le bien. La seul barrière de mon côté est mon boxer, déjà déformé de mon désir pour Jon. Je l’embrasse longuement, et sa langue me répond. Il me chuchote à l’oreille des mots qui ont le chic de m’exciter rapidement. J’entends sa respiration haletante répercutée à l’infini dans le dédale de mon pavillon. Il me lèche l’oreille. Je le serre un peu plus fort, le pressant contre mon intimité. Je défais sa ceinture avec un peu de difficulté et fait tomber son pantalon le long de ses jambes. Je découvre le nid de ses poils blond qui descendent de l’aine vers ses jambes musclées et ses mollets galbés. Il est le premier à faire disparaître mon boxer, descendant ensuite lentement le long de mon torse excitant tour à tour chaque lambeau de ma chair. Je ne suis que pelote de désir. Il est déjà à genoux au-dessus de moi, englobant de tendresse chaude et moite mon Désir turgescent. Je sens sa langue jouer avec moi, répondant à chaque soupir, à chaque hésitation de mon souffle saccadé. Une respiration plus forte que les autres et je lui propose d’arrêter. Sa bouche remonte se poser contre la mienne, enveloppant ma langue et mon palais de ce goût musqué qui prend aux amygdales. C’est mon propre goût qu’il me propose de tester, et j’aime ça. Il relâche son étreinte un temps, et s’allonge à mes côtés, son ventre sur le lit. Je regarde son dos, profitant un instant des collines de ses omoplates, de la cicatrice fine qui en barre la vallée, de son doux cambré et de la tendresse de ses fesses qui m’attirent. Je passe ma main le long de son dos musclé et ferme, la retourne pour caresser de son dos le cambré des reins de Jon et la douceur ferme et plastique de ces deux montagnes de granit qui n’attendent que moi. Je l’entends chuchoter. Je rapproche alors mon oreille de sa bouche pour mieux écouter sa voix aux accents salins. C’est presque une mélodie qui se déverse à mes tympans. « Prends-moi. » | |
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