Jeudi 25 décembre 2008
à Dijon et Plombières
02h27. Je sors de la gare. Il n'y a pas beaucoup de voitures sur le parking, ce qui m'arrange assez car je ne me rappelle pas très bien où j'ai laissé la mienne.
La lumière aux fenêtres du rez-de-chaussée rendent chaleureuse la maison du 16 rue du Château. Je pousse la porte d'entrée, les verres se lèvent, les corps les suivent.
Ma mère est rayonnante entourée de tous ceux qu'elle aime. Mes grands-parents, mes frères, ma sœur. J'embrasse tout le monde. Ils se rassoient et me font une place autour de la table. Entre Laura et ma grand-mère. Maman sert le dessert : les bûches. Elle les a faites – comme tous les ans- elle-même. Il y en a une glacée et une à la crème. Je prends des deux. Mon repas, qui se constitue pour le moment d'un sandwich au jambon avalé dans le train, prend soudainement des allures de fêtes avec ce dessert sucré, et ces bulles dans ma flûte.
Une fois la table débarrassée nous nous attaquons aux paquets sous le sapin. Je prends soin de sortir de mon sac, toujours posé dans l'entrée, les cadeaux que j'ai faits à Laura et maman.
J'ai déjà ouvert l'enveloppe de mes grands-parents, le paquet avec trois livres de la part de ma mère, et les chocolats de mes frangins. Je suppose que ce dernier paquet vient de Laura. Une très belle paire de gants en cuir marron. Je les essai. Mes mains rentrent parfaitement à l'intérieur. Ils sont très doux, et agréables à porter. Je m'approche de ma sœur pour l'embrasser. Elle est en train d'attacher le collier que je lui ai offert.
« Il est magnifique Alex.
- J'étais sûr qu'il te plairait.
- C'était pas trop difficile, on est allé en repérage ensemble.
- T'as vu, c'est bon, moi ils me vont très bien. Comme un gant je dirais. »
Mes grands-parents viennent de monter se coucher. Je vais faire pareil. Je suis épuisé après cette journée. D'abord ma journée de caserne, puis le train vers Paris, le changement de gare, le train vers Dijon, et deux heures de bonheur en famille : journée appréciable mais fatigante. Ma mère a décidé de ranger en grande partie la salle à manger avant de monter se coucher. Elle s'exécute, Laura l'aide. Je les embrasse. J'embrasse également mes frères en pleine discussion dans la cuisine à propos de l'hypothétique montée en grade de Pierre.
Premier réveillon sans mon père. Papa.
Je me réveille aux alentours de onze heures et demie. Ça fait longtemps que je n'ai pas fait la grasse matinée. Vive Noël ; au moins pour ça.