Tureïs
| Sujet: Fragment #41 - Le bain 26.01.09 2:00 | |
| Lundi 26 janvier 2009 à Amiens Pierre est étendu dans le lit, comme souvent après que nous ayons baisé. Il me regarde, l’œil pétillant tandis que je fume. Je ne sais pas à quoi il pense et à vrai dire je m’en fous. J’avoue avoir été fasciné par sa personnalité, son côté tordu, l’audace de m’avoir fait chanter. Maintenant il n’est plus qu’un trou à baiser, un cul à défoncer. Je le trouve sale, répugnant. Le voir avachi sur mon lit m’agace, j’aimerais qu’il parle, qu’il s’exprime. Mais non, il reste là à attendre que je daigne lui parler. Chien attendant une caresse de son maître. Son air énamouré me révulse, je ne sais comment m’en débarrasser. - Allez, viens dormir. Il me tend les bras, allongé sur le lit, les cuisses écartées. - Je voudrais dormir seul ce soir. Il se lève du lit, le regard plein de reproches et commence à s’habiller. Oui couvre toi, déteste moi d’être égoïste, méprise moi d’être un monstre égocentrique, mais surtout, casse toi. Il passe son tee-shirt et se rassoit sur le lit. Dégage de chez moi, bouge ton cul de là ! Tu ne vois pas que tu m’emmerdes ? Tu ne vois pas que j’en ai rien à foutre de toi ? - Ça serait bien qu’on discute. Il a l’air triste, d’une tristesse résignée. - Discuter de quoi ? - Bah de nous, de notre relation. Je sens bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. C’est bien, tu viens de te servir de ton cerveau. - Je ne vois comment nous pourrions établir une relation alors que tu as tenté de me faire chanter, qui me dit que tu ne recommenceras pas ? On ne peut pas construire quelque chose sur ces bases. - C’est du passé. De toute façon je n’ai rien de concret, si tu t’étais renseigné tu te serais rendu compte que tu ne risquais rien. - Bien, dans ce cas maintenant que les choses sont claires on peut s’arrêter là, je ne suis pas amoureux de toi. Je sens qu’il est vexé, son regard s’est voilé. Comment dire ces choses là ? Je ne sais pas ; ce que je sais c’est qu’il faut qu’elles soient dites parfois. - T’es vraiment qu’un sale con arrogant ! Tu crois que je suis amoureux de toi ? La seule chose qui puisse m’intéresser chez toi c’est ta bite et ton fric. En tout cas je peux toujours lancer les flics sur ta piste… - Je suis désolé. Je me rends compte que je l’ai blessé, que quoi que je fasse durant toute ma vie, ainsi que la sienne, je serai lié à lui. Unis par des liens plus forts que le mariage, unis par le chantage. Je m’approche de lui, et le prends dans mes bras. Il ne me repousse pas et se laisse aller. - Allez viens, on va chez toi, je vais te faire couler un bain, ça te détendra. Je suis désolé, je suis fatigué. Le train, les problèmes de ma sœur… Ça fait beaucoup à gérer.
L’eau coule dans la baignoire, je rajoute quelques sels pour qu’il se détende vraiment. J’allume son poste de radio et la musique envahit la pièce. Dans la vapeur, son corps se dessine. - Tu ne te déshabilles pas ? - Non c’est un bain pour toi, peut être que je te rejoindrai ensuite, mais d’abord tu vas te détendre et on va discuter. Il pénètre dans l’eau, doucement, s’immergeant complètement. Il ferme les yeux, savourant la chaleur de l’eau, le moment. - Je suis désolé de t’avoir refait chanter, je ne l’aurais pas fait, j’espère que tu le sais. - Le problème c’est que je ne pourrais jamais en être sûr, j’aurais toujours peur de toi, de ce que tu sais. Tu te rends bien compte que notre relation est déjà brisée, morte avant d’être née. Je m’assois sur le bord de la baignoire. Je prends la radio et commence à changer de station. - Tu vois, il n‘y a que la mort qui pourrait nous délier. Je laisse tomber la radio dans la baignoire. Son corps tressaute quelques instants avant de s’effondrer, son âme déjà envolée.
Je ne sais pas si les meurtriers s’habituent à tuer. Pour ma part je n’éprouve aucun regret. Qu’aurait-il fait de sa vie ce petit policier ? La sienne m’appartenait en échange de celle de sa sœur, en échange de mon secret. Je laisse le corps et quitte les lieux, enfin débarrassé d’une partie de mon passé.
Dernière édition par Tureïs le 27.01.09 23:27, édité 3 fois | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #41 - Le bain 26.01.09 2:07 | |
| Putain mais il est ouf ce Maël Il va faire comment pour échapper aux flics maintenant ? | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #41 - Le bain 26.01.09 10:55 | |
| :affraid: Ouiiiiiiiiiiiiiii !! :affraid: Bien joué Maëlinouch, il ne t'embêtera plus celui là. Mais cela dit, Maël ce n'est pas bien de tuer. (mais c'est drôle alors continue)^^
"son corps de dessine" "je te rejoindrais ensuite" | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Fragment #41 - Le bain 25.08.09 17:45 | |
| Ah depuis le temps que j'attends ce meurtre! |
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| Sujet: Re: Fragment #41 - Le bain | |
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