Tureïs
| Sujet: Fragment #48 - Nevrose et psychose 02.02.09 19:07 | |
| Lundi 2 Février 2009 à Amiens Ça m’obsède, ça me ronge. Rien n’échappe à ce trou noir qui aspire mes pensées. Je ne suis bon à rien. La journée a été longue, supplice lent, inexorable, dont la fin est connue, attendue. Je ne veux pas y penser, je ne veux pas imaginer. Les possibilités sont tellement nombreuses, pourtant mon cerveau semble pouvoir toutes les envisager. Peut-être qu’il est encore en train de l’embrasser, là, maintenant, devant le lycée. Peut-être qu’il est allé étudier chez ce mec, puis qu’ils se sont rapprochés. Peut-être qu’il lui écrivait des messages, ce week-end, assis à côté de moi, dans le canapé, me souriant entre deux lettres, faisant semblant de m’écouter. Peut-être qu’il y pensait quand on s’est couché, quand il me collait. J’imagine tous ces autres qui ont goûté à ses lèvres, qui ont caressé sa peau. Je l’imagine le visage déformé par le plaisir, en train de jouir. J’imagine ses fesses cambrées, son regard égaré. Le souffle haletant de cet autre tandis qu’il gémit sous ses reins, qu’il hurle son plaisir, son désir. Je ne veux pas penser. Pitié, pitié. Je le vois amoureux de cet autre, le regard plein d’amour, l’envie de lui dans chacun de ses gestes. J’imagine son regard coquin, adressé à ces autres que je ne connaîtrai jamais. Je le vois jouer de ses charmes, en train de danser, les regards lubriques posés sur lui ; dans son cœur, le plaisir de ce sentir désiré. J’imagine ses exs qui le rappellent sur son portable, qui le contact via MSN ou Facebook : monde hyper connecté, hyper consommé, hyper sexualisé. Pourtant on n'a rien fait, on ne s’est même pas embrassé. Cependant ces mains sur ses reins, je les vois. Ce désir au fond de ses yeux je ne l’imagine pas. Tout ça il l’a déjà donné, à d’autres que moi, et ça recommencera. Je voudrais m’arracher les yeux, me mutiler, m‘aveugler. Je voudrais déchirer l’écran de cinéma qu’est mon crâne sur lequel défile un film érotico-pornographique. Lui, allongé cuisses écartées, gémissant et haletant, jouissant d’être monté, culbuté. Comment l’arrêter, le stopper ? Que fait-il maintenant ? Avec qui ? Le poison coule dans mes veines, irrigue lentement chaque recoin de mon cerveau qui, petit à petit, se nécrose, se névrose. L’image, bien réelle, du baisé échangé ce soir, devant le lycée, est diffusé en boucle dans la salle obscure de mes pensées. Voilà, je commence à psychoter.
Dernière édition par Tureïs le 02.02.09 20:32, édité 1 fois | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #48 - Nevrose et psychose 02.02.09 20:31 | |
| Raaaah !!! Connard d'Elyan !!! | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #48 - Nevrose et psychose 02.02.09 20:45 | |
| La différence entre névrose et psychose était l'objet du cours de mon denier cours de psycho. | |
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Alcor
| Sujet: Re: Fragment #48 - Nevrose et psychose 02.02.09 21:03 | |
| Je crois qu'il va falloir que Mael passe à l'action avec Elyan...Va-t-il le perdre?? | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #48 - Nevrose et psychose 02.02.09 22:35 | |
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| Sujet: Re: Fragment #48 - Nevrose et psychose | |
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