Fragment #106 - Premières chaleurs

- Tu veux bien me mettre de la crème dans le dos ?…
- Euh… Oui, bien sûr.
Je sors le spray du sac et en asperge le dos de Lilian. La surface plane et finement musclée se tâche de blanc et mes mains commencent à parcourir cette chair douce et satinée. Le gras fait glisser ma peau sur la sienne, du bas de la nuque au creux de ses reins, en un rythme lent et envoûtant. A mon grand regret, la crème pénètre rapidement, rendant inutile et superflue toute caresse supplémentaire.
Je m’allonge à ses côtés, le visage tourné vers nos voisins.
- Tu t’occupes de moi s’il te plait ?
- J’arrive.
Il se redresse et s’assoit à mes côtés dans un mouvement plein de grâce. Lilian ressemble à un chat, à quelque chose de doux, de discret et en même temps de parfaitement adaptable. Les gouttes s’écrasent sur mon dos très vite étalées par ses mains. Je me laisse aller doucement, étourdis par la chaleur et la douceur de ses effleurements.
J’aime ce contact. Les regards de nos voisins ne quittent pas Lilian, le mangent et le dévorent sans qu'il ne s'en apperçoive. Vive les bords de Seine et la population interlope qui s'y croise. Je sens ma queue se durcir lentement, coincée entre le sol et mon bas ventre. La gêne est rapidement remplacée par une excitation douloureuse, alimentée par mon imagination débordante.
- Voilà, tu ne risques plus rien.
- Merci.
La fin est douloureuse, je ressens un besoin intense d’être touché, caressé. Je me demande à quand remonte ma dernière relation sexuelle. Plus d’un mois, ça c’est certain.
Le temps s’écoule lentement, rythmé par les mouvements des ombres et les allées et venues des enfants. Lilian semble dormir derrière ses lunettes de soleil, son corps va et vient au rythme de sa respiration, lente et profonde. Ses petites fesses, délicatement moulées par son short, attirent les regards des nombreux pédés qui se baladent au bord du fleuve.
Comment est-il quand il fait l’amour ? Nicolas et lui devaient s’en donner à cœur joie. Des flashs de Lilian et Nicolas me traversent l'esprit, échauffant mon esprit et mon corps.
Pense à autre chose, tu veux pouvoir te mettre sur le dos oui ou non ?
Les images s'accélèrent et se précisent sans ordre ni contrôle.
Bon, ce soir Sauna.