Fragment #125 - Wedding Day

Je sors de ma chambre de petite fille et rejoins mes parents et Kokhavah dans le salon.
« Bon bah je crois que je suis prête ! »

Au son de ma voix, ma mère se retourne vers moi et éclate instantanément en sanglot…
« Ma chérie… Tu es superbe ! »
Je viens la secouer un peu, en essayant de cacher mes yeux qui s’humidifient eux aussi.
« Allez Maman ! On va pas la jouer mélodrame et cliché de la mère qui pleure le jour du mariage de sa fille non ?! »
Elle me serre dans ses bras et c’est ma gorge qui tout à coup se serre de larmes…

« E beeeeeelle Maman ! »
C’est Kokhavah qui me tend les bras, dans sa superbe petite robe blanche pleine de frou-frous et de volants.
« C’est toi qui est belle mon Amour, à croquer !!
- E ou Papa ?! »

Maman regarde sa montre et sursaute :
« Allez là on file, tu ne vas quand même pas être en retard à ton propre mariage ?!
- Cela dit, ça n’étonnerait personne !... »

Je monte dans la voiture de Papa, qu’il a, pour l’occasion, décorée d’une multitude de petites fleurs blanches. Nous ne voulions rien de « grand » pour notre mariage. Juste nous, notre famille, nos amis proches, et l’amour qui nous lie scellé à jamais… Mais pour la voiture de Papa, je n’ai rien pu empêcher ! C’était son petit bonheur de grimer son joujou pour l’occasion… alors je l’ai laissée faire !

Nous arrivons devant la mairie où les quelques invités se pressent déjà, attroupés sous des parapluies. Papa sort le premier, et vient m’attendre à ma descente de la voiture avec un pour me protéger de la pluie. En ouvrant la portière, je devine les filles, tout près, dans leurs plus belles robes. Ma sœur, accrochée à son portable… et Julian.
Mon bel éphèbe dans le superbe costume que nous avions choisis ensemble dans cette petite boutique parisienne. Il a coiffé ses cheveux, qui brillent de toute leur ombre, de toute leur noirceur.
Il me fixe, et je vois le feu se raviver une seconde dans ses yeux… et me consumer peu à peu.
Nous allons sauter un immense pas mon Amour, j’espère que tu es prêt.

C’en suit un flot de paroles.
Des rires.
Des souvenirs.
Des larmes d’émotions.
Des regards.
… Deux « OUI ».
Une petite Princesse qui court dans nos bras…

Et me voilà Madame Lola Sinclar-Mahogany…