Fragment #14 - Le Plaisir

Je me lève très tôt ce matin. De la même manière que je suis arrivé assez tard hier soir, je pars vite, pour éviter mes parents. Du moins, je veux éviter leurs questions. Je m’en occuperais avant la fin du weekend.
Malheureusement, arrivé chez Elliott, personne n’est encore debout. Il n’est que huit heure. Sa famille est beaucoup moins lève-tôt que la mienne, j’ai peur d’attendre longtemps. J’envoie un message à Elliott pour lui faire part de ma présence, je vais attendre son signal dans ma voiture.

Et dire qu’il y a une semaine, je venais ici pour des explications. Je pensais qu’on allait se fâcher à propos de Victor. J’avais une boule dans la gorge. Je l’ai toujours ce matin. Je ne suis pas angoissé, ni peur de quoi que ce soit. Je sais qu’il y a de fortes chances pour qu’on couche ensemble, or, je ne l’ai jamais fait avec un garçon. J’espère que ce sera plaisant mais j’ai des doutes sur ma performance. On verra bien.
Mon portable sonne, c’est le signal.

Elliott m’attend devant la porte. Il vient de se lever. Je pourrais croire que je dérange, vu l’heure, mais le sourire qu’il arbore me met à l’aise. Il ne dit rien, il me prend la main et m’emmène dans sa chambre, sur la pointe des pieds, pour ne réveiller ni ses parents, ni sa sœur. On s’assied sur son lit et on parle. On parle de tous et de rien. Nous sommes allongés sur son lit, moi sur le dos, lui sur la tranche, presque en position fœtale. Il me regarde, et on parle. Quand on était plus jeune, on passait tous notre temps à jouer dans sa salle de jeux, mais on a jamais parlé autant qu’aujourd’hui. Le soleil inonde sa chambre grâce à sa baie vitrée et ses rayons sont amplifiés. Les couleurs sont belles ce matin. Rouge, rose et orange alternent. Plus le soleil monte et plus le corps d’Elliott se dévoile. Il n’a pas allumé et laisse le soleil prendre la place de l’obscurité. Sur son corps, c’est comme si une couverture nocturne était replacée par une couverture diurne. Je l’observe. Il porte un vieux t-shirt et un short en guise de pyjama. Je distingue très nettement la forme de ses parties. Il n’a jamais dormi avec des sous vêtements et j’adore ça. Il porte sur moi un regard vraiment attendrissant.
La matinée passe vite.

Sa mère, qui a surement du voir mes chaussures dans l’entrée nous appelle pour manger, mais on décide de sauter le repas et de rester ensemble. Ses parents sont au courant et sont très contents. Ils partent faire quelques courses, avec leur fille. La maison est à nous à présent.

Elliott s’allonge sur moi et m’embrasse à la manière des films américains, langoureusement. J’ai envie de lui. En l’espace d’un instant, je me retrouve à califourchon sur lui. Il ne porte plus rien et je n’ai gardé sur moi que mon boxer, bien trop serré.
A son tour d’être sur moi, complètement allongé. Il m’embrasse tout en faisant glisser sa main de ma gorge à l’intérieur de mon boxer. Il me les malaxe. Il descend sa tête de plus en plus bas sur mon corps. Il titille mes tétons, les mordillent. Cela me provoque quelque chose d’incroyable, un plaisir inconnu. Il continue à descendre, il frôle ma peau avec sa bouche et laisse trainer sa langue un peu partout. Il me chatouille mais cela m’excite au plus haut point. Je me tords de plaisir et je bande comme jamais. Il m’enlève mon caleçon, contemple mon monstre et l’engloutit. Mon dieu, je découvre une tout autre sensation. Sa langue monte et descend le long de mon pénis, s’attarde sur mes bourses et se met à titiller la base de mon gland. Je n’en peux plus tellement que c’est bon. Le désir prend le contrôle de moi-même, je ne réponds plus de rien. Je prends sa place et m’y donne à cœur joie. Je n’avais jamais fait ça avant mais j’aime beaucoup. Aux soupirs d’Elliott, il a l’air d’apprécier. Mon dieu, je goutte à une toute autre forme d’Amour, nettement meilleure que la précédente.
Après quelques minutes, je m’arrête pour observer les traits du plaisir marquer son visage, mais, comme un flash, ce n’est pas Elliott que je vois, mais Mickaël. Intrigué, je le dévisage. Elliott me demande ce qu’il y a. Je m’en sors en me rapprochant de mon portefeuille pour en sortir un condom. Sans un mot, il me fait comprendre qu’il veut mordre l’oreiller. Je m’exécute. A plusieurs reprises, le visage de Mickaël apparaît, au lieu de celui d’Elliott mais cela ne perturbe en rien mon érection. Au contraire. Je ferme les yeux, je m’imagine avec les deux. Moi au milieu. Quel pied !
Elliott jouie sur ma poitrine alors que je suis encore en lui. Il voit sur mon visage que l’éjaculation ne va pas tarder. Sans m’en rendre compte, il me fait sortir et réceptionne tous mon foutre dans la bouche. Il continue sa fellation, j’adore.
Nous le faisons à sept reprises et toujours aussi intensément, en compagnie de Mickaël.
Quelle journée agréable.