Fragment #8 - Prépa je t'aime

Dimanche 10 septembre 2006, rapport de la discussion avec Thibault Dagueneau (roar7@hotmail.fr ; pseudo : "J’aime bien être en avance aux entretiens... Ca compense les futurs retards au boulot !"). Début : 18h20. Fin : 18h32.

T : Hey, Paul ! Ca faisait pas mal de temps !
L’EFTA : Oui, je m’en excuse… J’étais vraiment pris par mon stage, et je n’ai pas tous les jours dormi chez moi… Mais c’est passionnant ! Et toi, ta semaine ?
T : Sympathique aussi… enfin… Je m’emmerde un peu, comme d’habitude, mais Ogame est là pour me soutenir.
L’EFTA : Ah ah, c’est sérieux.
T : Tu fais quoi exactement au tribunal ?
L’EFTA : Bah… diverses choses, j’observe, je prends des notes…
L’EFTA : C’est très instructif.
T : Je n’en doute pas. J’ai déjà été assigné pour être juré, dans une affaire pas très grave, c’était intéressant aussi.
L’EFTA : Ca remonte à longtemps ?
T : L’an dernier, il me semble.
T : Tu as vu le rappel à l’ordre de Pékin ?
L’EFTA : Oui, j’ai lu ça tout à l’heure… C’est tellement inconcevable, comme comportement, à notre époque…
T : C’est exactement ce que je me suis dit ! On est plus au temps de l’inquisition et des trucs comme ça, quand même ! Et pourtant…
L’EFTA : Finalement, ce n’est pas si étonnant que ça. De la part de la Chine…
T : Oui, sûrement.
T : Bon je sors ce soir, j’y vais.
L’EFTA : Ok, bonne soirée.
T : @+.

J’aime bien être en avance aux entretiens... Ca compense les futurs retards au boulot ! risque de ne pas répondre parce que son statut est Parti(e) manger.

C’est ça, va t’abrutir avec de la musique et de l’alcool. C’est étrange que quelqu’un qui ait une certaine culture comme lui puisse tomber aussi bas la seconde d’après. Je ne crois pas avoir envie de comprendre cela, de toute façon.
Mon regard se pose sur la feuille couverte d’inscriptions mathématiques en haut de laquelle s’étale l’ironique mention « Devoir facultatif »… J’en rirais si je ne devais pas le faire. A côté se trouve le vocabulaire d’allemand et d’anglais que je dois apprendre, un peu en-dessous dans la pile mes cours de physique-chimie au milieu desquels on doit pouvoir dénicher les exercices que j’ai à faire pour le lendemain et le devoir maison pour la semaine prochaine, et encore un peu plus bas doivent se trouver mes notes de français que je dois relire.
Mes professeurs sont horripilants, cette année. Au lycée au moins, ils n’essayaient pas d’être drôles ou de se montrer intelligents ; ici, ils ne cessent de faire dévier le cours avec de petites plaisanteries auxquelles pas grand monde ne rit, sûrement parce que les autres sont trop penchés sur leur feuille pour les comprendre. Seul avantage : ils sont également moins susceptible, et lorsqu’il leur est signalé qu’ils ont fait une erreur, loin de s’en offusquer, ils la corrigent simplement.
La semaine à venir, je vais devoir subir le bizutage et la demi-journée d’intégration. Je prétexterai encore la péricardite pour éviter d’avoir à faire du sport, et si les deuxième année se montrent trop entreprenants, je partirai simplement. Peut-être même qu’ainsi je pourrai m’attirer l’antipathie des autres. J’aime déjà la prépa.