Altaïr
| Sujet: Fragment #18 - Chocolat Framboise 09.04.08 14:08 | |
| Vendredi 12 mai 2006 à Dijon Le soleil nous arrose de ses embruns, sous ses voilures nacrées de jeune mariée, entre deux crêpes de nuage. Allongé sur mon lit, je croque un cran craquant de chocolat à la framboise, sous l’œil lascif de Jill qui, presque nue, s’enroule tel un serpent autour de moi. Roxanne, you don’t care if it’s wrong or if it’s right… La voix rauque de l’argentin narcoleptique du Moulin Rouge nous écrase de sa toute puissance élégiaque, le tango de la putain nous emporte dans un élan de frénésie cramoisie. Et sur ce rythme passionné, je m’insère dans sa chair, pénètre les profondeurs de son corps, jusqu’à l’extase, au nirvana, l’orgasme-everest… Jill se mue en panthère, en un félin au corps ondoyant et, ensemble, nous prenons le ferry pour des terres gorgées d’un liquide sucré, aux fragrances entêtantes. La tête me tourne. Le tango redouble d’intensité. Mon lit, ce navire onirique tout de blanc recouvert, nous l’avons changé en un vaisseau luxuriant. A mesure que le tempo s’accélère, l’édredon devient piste de danse, où se déchaînent la musique et les sons. Mon temple du sommeil se transfigure en grotte d’Aphrodite, la belle venue de l’écume de la mer, la caresse de la vague sur le sable. La lumière de l’appartement vire au rouge, tandis que, dans l’obscurité rose chair de la caverne, au rythme des éclats de voix de l’argentin, les satyres entament autour de nous une danse érotique et outrancière. Et enfin l’apothéose, la belle rouge, l’Himalaya. Nos corps huilés de sueur se décollent l’un de l’autre, haletant. Lesté, nous rejoignons la terre. La chanson, elle aussi, s’achève. Jill se dirige vers la douche et je me retrouve seul, allongé sur mon lit. Je croque un cran craquant de chocolat à la framboise. Repeat. | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #18 - Chocolat Framboise 14.12.08 1:45 | |
| Je viens de revoir le film Moulin Rouge, qui m'avait inspiré ce frag... Encore une fois, quelle nostalgie... | |
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