Sargas
| Sujet: Fragment #60 – Run Like Hell 11.04.08 22:49 | |
| Mercredi 26 mars 2008 à Paris « Putain Jérôme ! Tu vas me dire où on va ? - Pas le temps. Magne toi ! » Nous descendons le boulevard Rochechouard à toute vitesse, presque en courant. Jé me tire par le bras à travers la foule massée sur les trottoirs. Il bouscule un groupe de personnes qui fait la queue devant un kebab. On nous hurle dessus plusieurs fois. Je fais de mon mieux pour éviter les passants alors que Jé me tient toujours par le bras. Il avance sans ménager les gens qui barrent sa route. Il s'arrête subitement. La partie du trottoir devant l'enseigne Tati est encombrée par les étales et les gens. Un regard en arrière. Je sens sa main se resserrer autour de mon avant bras, puis Jé me tire en direction de la route. Je ferme les yeux. Crissement de pneus, bruit de taule. Cris des témoins. Notre escapade sur la chaussée à fait piler un camion, et prendre en sandwich un scooter entre ce même camion et une voiture qui n'avait pas prévu de freiner. Le chauffeur nous interpelle, fou de rage. Nous ne nous arrêtons pas. Jé m'entraîne dans les escaliers de la station Barbés, et se met à courir alors qu'une rame arrive. Fermeture des portes. La rame s'enfonce dans le sol. Gare du Nord. Nous parcourons les couloirs du métro en courant. Là, personne ne nous dit rien. Les gens sont habitués à voir les usagers courir dans les couloirs du métro parisien. Nous sautons dans une autre rame. Ligne 4. Puis Ligne 10. Silence et regards inquiets. Main toujours serrée sur mon bras. Ma main droite est engourdie. La sueur dégouline de mon visage et de celui de mon ami. Il regarde encore autour de lui. Toujours aussi inquiet. Comme si nous étions suivis. Je regarde l'enveloppe qui dépasse de la poche de son manteau. Une enveloppe brune dans le même genre que celle que j'ai déjà réceptionné. Il voit que je regarde sa poche. Il lâche enfin mon bras, puis pousse l'enveloppe au fond de son manteau. J'essaie de l'interroger. Pourquoi est-il si inquiet ? Pourquoi avons nous du partir aussi vite après qu'il ait surgi à l'appartement ? Pourquoi cette course ? Pas de réponse. Nous descendons à la station Duroc. Jé semble plus calme. Nous remontons sur plusieurs mètres la rue de Sèvre jusqu'à ce que Jé passe par une grande porte cochère. Une petite cour privée s'ouvre à nous. Mon ami sort des clés de sa poche et ouvre la porte d'un des bâtiments de la cour. Long escalier sentant la poussière et l'humidité. Jé passe devant moi et je le suis dans la suite de marches. Les portes à chaque étage sont décorées d'une petit plaque en faïence avec le nom des habitants. Arrivés tout en haut, Jé s'arrête face à une porte où la plaque semble avoir été cassée puis recollée. Je suis saisi d'effroi lorsque je lis enfin le nom inscrit. Marie Joffert. Ce n'est pas possible... Jé surgit du couloir d'entrée de l'appartement. Il me regarde un court instant, puis fixe la plaque. Il pose sa main sur mon épaule. « Tu voulais parler Damien ? Et bien, rentre. Ici, on sera au calme. » | |
|
Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #60 – Run Like Hell 14.04.08 20:27 | |
| Ce suspens est insoutenable ! | |
|
Tureïs
| Sujet: Re: Fragment #60 – Run Like Hell 03.02.09 0:45 | |
| Oui ça devient vraiment mysterieux | |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Fragment #60 – Run Like Hell | |
| |
|