Procyon
| Sujet: Fragment #12 - Cours à la carte et course libre 12.04.08 1:06 | |
| Dimanche 22 octobre 2006 à Plombières-lès-Dijon Un matin nuageux. Un short enfilé. Un déjeuner expédié. Un bonjour à la volée. Ce que font les uns : je le fais. Je fais tous les ‘‘un’’. Une envie : ne pas avoir envie. Alors je sors, il est 10h00 tout rond à la pendule dans l’entrée. Il fait beau sous mes paupières, gris dehors, et à mourir dans mon cœur. Quelques foulées plus loin et mon cœur oublie son boulot de poids. Il ne doit plus être lourd. J’ai le cœur léger ; il s’agite, s’affole, s’emballe. Et le voilà à son rythme de croisière : 183 pulsations au compteur. Fouhh fouhh inh, fouh fouh inh, fou... Évadées mes envies, je veux seulement aller plus loin, plus vite. Oubliées ces images qu’on nous montre comme des trophées de journaliste, il n’y a que les jardins et les graviers devant mes yeux. Disparues ces ambiguïtés qu’on m’assène chaque jours, je ne pense qu’à mes pas, effaçant les précédents. Fouhh fouhh inh, fouh fouh inh, fou... Un rythme régulier dans ce souffle. Rien ne me dérange. Je suis seul, je suis là. Las, je suis las. Fouhh fouhh inh, fouh fouh inh, fou... Un lapin, ce n’est rien un lapin, mais quand il détale juste devant vous, il fait monter le stress, un stress positif, et augmenter ce rythme cardiaque qui m’est si cher en ce moment. Et puis, c’est un bonheur, on se dit qu’à la ville ils ne voient pas de lapins, on est en quelque sorte des privilégiés. Des dijonnais que la nature à préservé, la preuve, la trace d’une civilisation autre que celle des ordinateurs, la vie. Moi je vis. Je vis en moi. Et je cours. Fouhh fouhh inh, fouh fouh inh, fouhh... On se sent bien après avoir couru, c’est une libération de l’esprit. Un vide que la journée comblera. Un vide nécessaire à la survie de mon corps. J’en ai besoin. Et là je suis libre. Libre. | |
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