Procyon
| Sujet: Fragment #26 - C'est comment Noël ? 12.04.08 1:21 | |
| Dimanche 24 décembre 2006 à Plombières-lès-Dijon Papa ouvre les huîtres, Pierre et Thomas farcissent les escargots, d’une persillade que les festivités accompagnant le réveillon nous permettent de manger on ne peut plus grasse ; c’est ça Noël. Laura dresse une table magnifique , comme chaque année, c’est aussi ça Noël. Ma mère emballe les cadeaux, chez nous il n’y a jamais eu de Père Noël, juste une vraie convivialité. Mon travail, si c’en est un, est de décorer le sapin. On ne décore le sapin que la veille de Noël, ça donne une dimension plus grande à ces jours de fêtes. C’est vrai, si on banalise ce jour en le rendant comme les quinze précédents et les quinze suivants, on perd une partie de la magie. C’est ça Noël, de la magie. De la magie pour tous. Laura est rentrée, tout le monde était content, personne n’a posé de question. Elle aura comme tout le monde ses petits cadeaux, ses nombreux petits cadeaux. On aura tous nos petits cadeaux sous le sapin. Celui que je décore ardemment en ce moment. Chacun sa tâche, chacun son plaisir, tous ensemble. On prend du plaisir, et surtout on passe du temps tous ensemble ; comme une vraie famille. C’est ça Noël. Une boule rouge, une guirlande or, une boule or, une guirlande rouge. Une sapin rouge, or, et vert. C’est magnifique. C’est le même tous les ans ; en tout cas ils se ressemblent beaucoup d’année en année. Noël, c’est une festivité figée. Dans quelques heures la famille arrive. Toujours la même famille. Il y a ceux qu’on aime bien, et ceux qu’on aime moins. Il y a ceux qu’on est impatient de voir arriver, et ceux dont on aurait pu se passer. Mais bon an mal an, le réveillon se fait toujours à Plombières, et une trentaine de personne se joignent autour d’un bon repas ; ça, c’est Noël chez moi. Je ne sais pas comment c’est chez les autres, et même si parfois j’aimerais avoir une famille différente, pour Noël je n’en changerais pour rien au monde. C’est si beau Noël chez nous. Tous le monde s’affaire, moi j’ai terminé. J’aide Laura, trente couverts, c’est long. Surtout lorsqu’il faut empiler trois assiettes, disposer quatre verres, et autant de couteau que de plats par personne. 20h00. On est tous les six réunis dans la même pièce. Ça faisait si longtemps. Comme chaque année, tout est prêt à temps. Habillés, pomponnés, maquillés, coiffés, décorés de la tête aux pieds, aucun ne jure avec le standing de la pièce. Tout est parfait. C’est ça Noël. Nous pouvons enfin souffler. Le stress de cette journée était on ne peu plus positif, et il ne nous reste qu’à espérer pour que tout soit réussi ; je suis si heureux de les avoir près de moi. Pas de tensions à l’horizon : on est prêts à s’amuser. La sonnette se fait entendre. Les premiers invités sont là. Invités n’est peut être pas le bon termes, convives, serait un peu plus approprié. C’est mamie Jeanne qui est là la première. Comme à chaque Noël. Le flot des convives se fait de plus en plus pressant, celui des cadeaux s’amoncelant sous le sapin, mon sapin, également. C’est magique. Il en arrive de partout. Puis, plus rien du coté de la porte. Les rires, et les éclats de voix proviennent tous du salon. Les plats se suivent et ne se ressemblent pas. 23h48, plus que quelques instant avant d’ouvrir les cadeaux, on en est qu’au sanglier : comme chaque années. C’est ça Noël, des festivités figées, où l’on s’amuse toujours autant, et où je profite de ma famille. En contemplant ce petit monde, je souris, un peu ébahit en me disant que j’ai beaucoup de chance. | |
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