Procyon
| Sujet: Fragment #42 - The big battle 12.04.08 11:35 | |
| Dimanche 28 janvier 2007 à Plombières-lès-Dijon 14h09. Nos pas sont hauts, nos enjambées sont ralenties. Entre les jardins communaux, nous nous promenons. Lorsque soudain, le rire de Lilian retentit. Il est immédiatement suivit d’un splatch rafraîchissant. Alors je me penche, saisit également entre mes mains une boule que je façonne quelques instants, avant de me lancer à la poursuite de ce pourfendeur. La bataille fait rage. Les projectiles sont lancés. Les bombes éclatent en pleine poire de l’ennemi. Les valeureux soldats courent dans tous les sens. On se cache. On se précipite. On fait des réserves, comme s’il ne restait pas assez de neige. Lorsque tout à coup, je me jette à ses pieds, et le fait tomber. On roule. Qui feras bouffer le plus de neige à l’autre. Soudain on se relève. On reprend notre souffle. C’est maintenant lui qui m’ensevelit sous un amas de poudre blanche. Nous voila tous deux, étendus sur le dos. Tripés de la tête aux pieds. Morts de rire. Même si à première vue ce n’est pas censé être drôle de se voir mouillé comme un linge. Ma clé tourne dans la serrure. On pose nos manteaux sur le radiateur, nos chaussures sous celui-ci. Les chaussettes sont également à faire sécher. Je lui prête des chaussons. « Maman, tu peux nous préparer des crêpes s’il te plait ? » Crié-je depuis le bas de l’escalier. Quelques minutes s’écoulent avant qu’un petit « oui » me parvienne. On monte enfin faire le goûter. Crêpes au nutella. Un régal. Un délice. Maman se pointe dans la cuisine ; l’air un peu évasif, elle demande : « Elles sont bonnes au moins ? - Oui ma p’tite maman chérie. - Bonjour, comment tu t’appelles ? - Maman, c’est Lilian, il est déjà venu. Et il était encore là dimanche dernier ! - Oui, c’est vrai, excuse-moi. » Ce petit incident ne perturbe en rien le délice des crêpes. Ça me rappelle lorsque plus jeune maman nous les faisait le dimanche après-midi. Forcément, nous en avions moins. Les manger à deux, c’est indubitablement mieux qu’à six. Finalement, il est 19h30 passé quand Lilian franchit dans l’autre sens le seuil de la maison, lui qui ne tenait pas à rester trop longtemps. | |
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