Procyon
| Sujet: Fragment #59 – Doux pays de mon enfance 12.04.08 11:50 | |
| Dimanche 16 mars 2008 à Dijon 14h28. Je me suis levé ce matin après 14h de sommeil mérité. J’ai été courir alors que le soleil se levait à peine. J’ai foulé des chemins qu’il y a deux semaines que mes yeux n’ont admiré. La rosée du matin sur les herbes hautes, le soleil coupé par l’horizon, quelques nuages rosés à l’occasion, et la sueur sur tout mon corps ; il m’en faut peu pour me sentir bien. Naturel. Je ne pouvais pas décemment rentrer après presque deux semaines d’absence ininterrompue sans aller voir Lilian. Nous nous sommes bien appelés quelques fois. Mais c’est pas pareil. Aussi ça ne m’étonne qu’à moitié de le trouver tête bêche dans ses bouquins. C’est Florian qui m’a ouvert et lui ne s’est même pas rendu compte que l’on avait sonné. En levant la tête il me saute dans les bras. Démonstration de joie qui ne me déplaît pas, et je le serre contre moi. Sans beaucoup d’efforts je le convaincs de venir se promener. Profitons du beau temps. Tu révises beaucoup ces temps-ci. Viens te changer les idées. Une veste sur le dos nous remontons la rue Docteur Chaussier, grimpons sur les vélodis place Darcy. Nous fonçons en direction du parc de la Colombière. Ayant raccroché nos véhicules à une borne nous nous promenons mains dans les poches dans les allées ensoleillées du parc. On se fait klaxonner par une Rosalie conduite par des jeunes en délire, hi-hanner par des ânes stériles, et poursuivre par un couple de pigeons amoureux ; rien de tel pour se marrer comme des baleines tout du long. Puis comme des gamins on fait la course au stand de barbe à papa, on se paie même un tour de manège. Eclats de rire garantis. De vrais minots. C’est si bon. Lorsque nous retournons chez lui Florian est sorti. Leur relation s’est nettement améliorée. On se fait un paquet de pâte pour continuer de discuter. Je ne tarde pas à m’en aller : il doit reprendre son cours de bio-stat pour demain matin, et moi je dois prendre le dernier bus pour Plombières avant de devoir rentrer à pieds. | |
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