Fragment #26 - Mon Dieu

Julian… Ce si joli mot hante mes jours et mes nuits. Depuis ce 26 octobre où nos lèvres ont enfin osé vivre tout ce dont on rêvait. Je sais que j’ai tort d’y croire encore, il me fera peut-être souffrir comme les autres. Mais ce n’est pas ma raison qui parle quand je pense à lui, c’est un vent de passion, une bourrasque de désirs plus incontrôlables les uns que les autres. J’ai besoin de lui, j’ai besoin de savoir où il est, ce qu’il fait, s’il pense à moi autant que je peux le faire. Julian est devenu mon obsession, ma raison d’être. Mon portable ne quitte plus ma main, pour ne pas manquer un texto ou un appel de mon être adoré.
Les filles trouvent que je suis folle, et elles ont sans doute raison…
Depuis lui, je ne me reconnais plus. Je suis comme sous l’emprise d’un Dieu, comme hypnotisée par tant de beauté, de douceur, de tendresse. Ces lèvres sont la plus belle des offrandes, plus douces et plus sucrées que tous les fruits qu’un pèlerin aurait pu déposer aux pieds de son Dieu. Je sens se réveiller en moi des sentiments plus forts et plus ravageurs que jamais. Sous ses mains qui se posent simplement sur mes hanches ou dans mon cou quand il m’embrasse, je sens alors tout mon corps frémir, vibrer, trembler, frissonner.
Serait-ce ça la folie ? Ou l’amour peut-être…
Du désir en tous cas, un désir tellement fort qu’il me fait peur. Je ne sais même pas si lui aussi peut avoir envie de moi comme ça… Pense-t-il à moi lui aussi quand il s’endort le soir ? Essaye-t-il de penser à mon corps nu comme je le fais ? Imagine-t-il la torpeur dans laquelle nous serions plongés lors de notre toute première fois ?
Ah Julian, mon doux petit Ange, mon Dieu, mon cœur… Tu fais partie intégrante de mon corps, de mon être, de mon âme. Je perds la tête, je dois être folle de te laisser tant d’emprise sur moi.
Mais j’aime tellement ça. J’aime me dire que tu pourrais tout contrôler de mon être, de ma vie, et de mon corps…
Mon Julian comme j’ai envie de toi…