Dimanche 19 novembre 2006
à Dijon
J’ouvre les yeux et émerge doucement. A force de dormir une fois chez moi, une fois chez Julian, j’ai du mal à savoir exactement où je me réveille parfois…
Mais là c’est bien dans mon lit. Julian n’a pas préféré que je dorme chez lui, « le Dimanche, c’est en famille… »
Et évidemment, au lieu de prendre cette réflexion insignifiante avec philosophie, mon cerveau n’en finit plus de bouillir.
Il faut dire aussi que d’avoir vu Nalvenn et Sébastien aussi heureux de nous annoncer leur mariage vendredi soir, ça donne envie… Et ça fait réfléchir aussi. Ils sont un vrai couple, pas comme nous apparemment, n’est-ce pas Julian ?
Finalement je me dis qu’il n’a peut-être pas tort de douter de nous. Où va-t-on au juste ? Vers de belles fiançailles et un beau mariage, comme Nalvenn ? Ou alors droit dans le mur…
Parfois quand il part comme ça, quand il s’évade et que je le sens s’éloigner de moi, je me dis qu’il aimerait être partout sauf près de moi. Vivre mille choses, mais sans moi.
J’en viens même à me demander si un jour j’aurais droit à tout ça. Quand je vois Julian qui ne veut même pas de moi à ses réunions de famille, quand je le sens s’éloigner de moi une fois sur deux. J’ai déjà tout raté avec Ludo, je ne veux pas encore souffrir, pas si vite, pas encore, pas avec lui.
Les débuts, toujours beaux et roses, sont bien plus longs d’habitude. Et là je déchante déjà, je me dis que je me suis peut-être encore trompée, que la passion que je lui voue n’est rien de plus qu’un attirance physique…
Pourtant je voulais y croire, je le voulais vraiment.
Mais avec Ludo, j’ai appris qu’une relation à sens unique n’en est pas une. Je devrais lui parler peut-être… mais je vais attendre. Attendre qu’il se livre, qu’il me confie ses démons. Attendre de voir s’il tient autant à moi que moi à lui.
Si seulement je pouvais lire en lui…