Mintaka
| Sujet: Fragment #41 - Home sweet Home 12.04.08 16:21 | |
| Jeudi 11 janvier 2007 à Dijon Je glisse la clef dans la serrure après avoir frappé à la porte. Julian m’a donné les clefs. Il dit que comme je révise beaucoup chez lui, je suis plus libre de mes mouvements et c’est plus simple. Je préfère qu’il me présente les choses comme ça… ! Quand je pose les yeux sur lui, il est là où je l’attendais. Là où il passe toutes ces journées, et une bonne partie de ses nuits depuis quelques temps : devant son ordinateur. Ses doigts pianotent si frénétiquement sur le clavier, qu’il remarque à peine que je suis rentrée. Je claque la porte, il sursaute. « Tiens, t’es rentrée… - Oui oui. Encore devant ton ordinateur toi ? T’as toujours pas décidé de retourner en cours ? - Heu… et ton exam de ce soir ? - Je crois que j’ai cartonné ! Tu sais, je le connaissais sur le bout des doigts celui-là, ça aurait été injuste de rater ! - Je sais que t’as beaucoup bossé ces derniers temps… Tu l’auras méritée ton année. - Elle est pas gagnée encore… » Je le regarde, il est tellement beau. Il a l’air serein, épanoui malgré sa décision de tout arrêter. J’ai envie de lui. Je l’enlace tendrement, le couvre de baisers pour lui faire comprendre mes intentions. « Tu sais, je voudrais finir ce que j’écris à l’ordinateur… J’en ai pour quelques minutes, pas plus. » Il me connaît. Et il savait bien que je prendrais ma moue boudeuse ! Quelques minutes, c’est rien quelques minutes… Je décide de me glisser sous les draps avec mes cours de littérature comparée en l’attendant. Chaque occasion de réviser est la bienvenue… surtout que je n’aime pas beaucoup ce cours ! Je parcours les mots, les lignes, les paragraphes. J’ai l’impression que mon cerveau connaît le chemin par cœur, il les a trop de fois arpentées ces pages . Peu à peu, les lignes se montent les unes sur les autres, les mots dansent, s’entremêlent en une danse hypnotique et un peu effrayante. Je sens mes paupières recouvrir mes iris malgré moi, malgré la force que je puise pour les garder ouvertes. Je m’endors. Après les « quelques minutes » promises (quatre heures selon le radio réveil !) je sens enfin son corps se glisser contre moi sous les draps. Il m’enlace et se sert contre moi comme pour aspirer la chaleur du sommeil qui m’avait déjà enlevée. Je me retourne et me serre contre lui. « Tu dormais déjà ma princesse ? - Il est 2h du matin Julian, les gens normaux dorment à cette heure là tu sais ! - Ah… bah oui ! » Je sens ses mains parcourir mon corps. Remonter de mon ventre à mes seins pour se perdre dans mon cou. Je sens son corps se durcir contre moi. Je souris sans qu’il me voit. « Mais hey ! Que faites-vous donc Monsieur !? - Bah t’avais pas envie tout à l’heure ? - Mais tout à l’heure, c’était il y a quatre heures ! Je croyais que tu dormais avec ton ordinateur cette nuit, moi ! » Il mord mon épaule et commence à me chatouiller. J’explose de rire… Comme j’aime ces crises de rire qui précèdent nos étreintes. Tout autant que le calme et la douceur qui les suivent. C’est Lui, tout simplement, que j’aime. | |
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