Alsciaukat
| Sujet: Fragment #96 - L'Aigle 13.04.08 16:57 | |
| Mardi 10 juillet 2007 à Saint Avertin Jeu ou réalité ? Réalité partielle ?
Qu'est-ce que c'est que ça ? Je dégage le bout de papier du sous-main dont il dépasse. C'est mon écriture.
Un rayon de soleil s'échoue dans le terrier, Libéré par le coeur des nuages charriés, Infatigables masses parcourant le ciel.
Je... je ne me souviens pas l'avoir écrit. Il fait clairement suite à celui que j'avais écrit sur le blaireau, qui était plus que moyen au demeurant. Je me souviens de ce poème, écrit comme en transe durant un cours, dont je m'étais réveillé comme d'un songe.
Attiré par le feu, le corbeau prend son vol, Négligeant le Blaireau qui l'observe, placide, Vissé à la planète gorgée d'eau acide, Oubliant par l'oiseau que lui garde le sol.
Les références au poème précédent sont évidentes ; l'eau de la pluie qui a précédée le rayon de soleil, le feu qui règne sur ce sonnet-ci, la planète gorgée, et le blaireau... d'où vient cet animal pour lequel je n'ai aucune affinité particulière ?
L'atmosphère s'échauffe, l'air s'appesantit ; A l'aube du couchant se craquelle la terre Irriguée de chaleur par le ciel ralenti.
Et puis quelque chose s'éveille dans mon esprit. Mercredi soir dernier. J'ai eu une absence. Je me souviens. Je n'y avais pas prêté attention, mais une heure au moins de la journée s'était écoulée sans que je la voie. Je m'étais dit que j'avais du dormir. Je crois à présent que j'ai écrit. Galopant dans les cieux sur un courant d'éther, L'Aigle éclatant observe de ses yeux vermeils Le reflet du Corbeau dans l'ombre du soleil.
C'est obscur, plus que jamais. Je ne sais d'où vient cette ménagerie qui prend possession de mes écrits. Je vais devoir y réfléchir. | |
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