Procyon
| Sujet: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 01.05.08 13:32 | |
| Jeudi 1er mai 2008 à Dijon 4h13. Je marche tranquillement dans la rue. C'est étrange je ne connais pas cette rue. Il n'y a pas un bruit. Je suis seul. J'entends quelques chose derrière moi. Je me mets à courir. Effrayé. Je jette parfois un coup d'œil en arrière pour le voir, alors que ma respiration se fait de plus en plus saccadée. Je n'arrive pas à voir ce dont j'ai peur. Je cours, vite, il ne faut pas qu'il me rattrape. Je le sens de plus en plus près, je tourne, apeuré, à un coin de rue tout proche. Boum. Je percute une masse molle, qui me renvoie en arrière. C'est lui. Il est là, juste devant moi. Je le reconnais maintenant. Ses paupières se lèvent, ses yeux sont vides sont vides. AaaAaahhh !! Je me redresse en sueur. C'était un cauchemar. Il fait encore nuit, et la pénombre à tous ses droits dans cette pièce étriquée. Je reconnais tout de même les lieux. Et le corps. À mes côtés. Je suis dans son lit. Melissa. Je m'assois un moment sur le bord du lit. Je repense à ce gamin, parce que c'était lui. Lui que j'ai vu partir en ambulance lundi matin. Pourquoi repensé-je à lui ? J'en ai vu des choses repoussantes, du sang giclant, des membres arrachés, des corps décapités, des morts froids et durs. Bien sûr j'ai déjà eu quelques haut-le-cœur sur le moment, mais je n'en ai jamais rêvé la nuit. J'ai toujours pris de la distance avec les victimes. Les traitant, avec respect et dignité, comme des outils de travail. Je ne me suis jamais outre mesure attaché à un quelconque blessé. J'en prends soin, ils se suivent et ne se ressemblent pas, mais sont une masse de corps sans visages. Alors que lui, Cédric -c'était écrit sur le rapport-, il est là. Présent en moi. Je pense à lui. Tantôt nous sommes entourés de blanc et de silence ; il me demande ce qui va lui arriver, et moi, muet je n'arrive pas à lui répondre. Tantôt, petite souris devant le cénotaphe, je lis son nom sur le marbre en attendant sa venue. Mais jamais je n'arrive à m'imaginer sa sortie de l'hôpital. Je reprends mes esprits me demandant s’il y est toujours. En est-il sorti ? Pour aller où ? Est-il allé retrouver l'amour de ses parents, ou la mort près d'autres parents? Je m'étends sur le lit. Les yeux sur le plafond. Je le vois, il de dessine dans les reflets de la nuit sur la peinture blanche. Alors je me retourne, et viens chercher la tendresse en prenant ma belle dans mes bras. J'ai son dos contre mon torse et sa poitrine dans mes mains. Je ferme les yeux. Sa chaleur est un réconfort. J'ai du la réveiller, car elle prend ce rapprochement pour des envies soudaines et me fait face. Elle m'embrasse. Je m'exécute, sans grande motivation, j'ai du mal à me sentir bien. Puis petit à petit ses caresses m'enivrent et je me laisse emporter. Transporter. C'est férié, ses partiels commencent la semaine prochaine, mais elle a quasiment terminé ses révisions : nous nous apprêtons à passer une deuxième journée dans les bras l'un de l'autre. Nous nourrissant d'amour et d'eau fraîche. Et de ces pâtes qu'elle fait si bien. Etonnement, elle mange énormément, autant que moi, mais je fais vingt centimètres et quarante kilos de plus qu'elle. Je ne sais pas où elle y met, elle est si fine. Ce doit être la danse qui lui fait un ventre si plat, des abdos en béton, et une silhouette élancée. J'ai envie de la croquer. Nous nous roulons l'un sur l'autre. Il y a longtemps que la couverture traîne sur le sol. Nous chahutons dans le plus simple appareil. Comme Adam et Eve au jardin des délices, nous nous découvrons de plus en plus. Je l'immolerais bien sur l'autel des plaisirs, mais encore une fois je suis éconduit en douceur. Il n'y a pas de mal. Je commence à être habitué, et c'est devenu presque un jeu. Waouh, elle a de la force, elle vient de me mettre par terre la garce. Je ne vais pas me laisser faire. Je lui coure après dans son petit studio, et j'ai tôt fait de la coincer dans la douche. Là je la plaque contre le mur, je lui lève les bras et l'embrasse. Sensualité. Mais elle a de la ressource et avec son pied elle allume le robinet. Une eau plutôt fraîche s'écoule sur mon dos arc-bouté sur cette étrange créature. Surprise. J'augmente la température et nous restons là, à voir ces gouttes perler sur ses longs cheveux. Qu'elle est belle ma mystérieuse !
Dernière édition par Procyon le 08.05.08 22:36, édité 2 fois | |
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Bételgeuse
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 01.05.08 20:19 | |
| "et la pénombre à tous ces droits dans cette pièce étriquée" => a tous les droits... Ou ses droits, à la limite...
"ou la morts près d'autres parents"
"ses caresses m'enivre" => -ent
"Je ne sais pas où elle y met, " => on a la preuve qu'Alex est un vrai Bourguignon !!
"Je lui courre" => du verbe courrer ??
C'est affreux de se faire hanter par un mort (ou pas).... | |
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Alsciaukat
| Sujet: :) 01.05.08 21:02 | |
| Eh bien, c'est chaud chez Alex ^^" Une nouvelle dimension pour ce perso :)
Par contre il devrait se renseigner, pour Cédric, histoire de savoir une fois pour toutes... | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 02.05.08 20:12 | |
| Corrigé ! Et euh Alsciau t'es pas obligé de casser tout les suspens ! mdr | |
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Alsciaukat
| Sujet: :) 02.05.08 20:50 | |
| Maiiis je veux tout savoir ^^' | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 03.05.08 18:50 | |
| Au moins, on voit que ça t'intéresse ! :D Ça fait plaisir ! :cheers: et je dirais même : mdr | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 03.05.08 19:48 | |
| Pas mal de fautes à corriger (y compris un problème de ponctuation mais bref). Sinon fragounet sympathique :) Intéressant de s'attacher à ce Cédric comme ça. Tu as vraiment vu des personnes décapitées, Alex ?! Beeerk ! Et heu, j'adhère peu à la toute fin du cauchemar, un peu cliché à mon goût (peut être est-ce fait exprès). | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 04.05.08 20:09 | |
| Si Alex te lisait, il te dirait qu'à Plombières on a une voie ferrée et que les sapeurs pompiers ont déja plus d'une fois dû aller ramasser les morceaux de suicidaires étalés sur 200mètres. Donc la décapitation c'est de la rigolade ! beurk quand même ! | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 04.05.08 20:10 | |
| Noonn ! Et toi t'en as déjà vu ?? | |
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Procyon
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 04.05.08 20:21 | |
| Moi non. Mais je ne suis pas pressé. | |
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Altaïr
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 04.05.08 20:27 | |
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Bételgeuse
| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis 05.05.08 2:27 | |
| Je pense aux pauvres conducteurs de train ou de métro qui voient tous les jours des gens se suicider sous leurs roues..... | |
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| Sujet: Re: Fragment #85 - Entre Enfer et Paradis | |
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