Mintaka
| Sujet: Fragment #3 - Souvenir du Paradis 11.04.08 14:50 | |
| Mardi 16 mai 2006 entre Paris et Dijon Voilà déjà quelques jours sans nouvelles maintenant… ‘Faut m’excuser, mais j’étais partie au Paradis… Si si c’est vrai ! Je peux même vous le décrire… Le Paradis est un petit appart de 40m², tout délabré, qui fuit par endroit, et est bouché en d’autres endroits. Je peux même vous dire qu’il est placé dans un petit quartier très populaire (voire limite craignos…. !) Quoi ? Ce n’est pas l’idée que vous vous faisiez du Paradis… Mais ne dit-on pas que le Paradis est un endroit qui abrite un Amour immense, sans borne, qui réchauffe, dans lequel on se sent bien et duquel on ne veut jamais partir ? Alors je confirme… J’étais bien au Paradis. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et même les délicieuses… Et me voilà donc dans ce train qui m’éloigne du Paradis, de NOTRE Paradis à nous. Les minutes passent et je vois ces paysages défiler devant moi, sachant très bien que peu à peu ils m’emmènent loin de l’homme que j’aime. Je me surprends à découvrir combien la pluie peut être forte quand elle tape contre la vitre comme pour la pénétrer, et combien elle peut être douce, quand elle file le long de celle-ci, faisant des larmes à mon reflet qui s’y réfléchit. Toutes ces larmes qui ne peuvent décemment pas couler de mes propres yeux. A cause du monde autour de moi, à cause de tout ces gens qui n’y comprendraient rien, et à cause de ma fierté mal placée certainement. Je hais ce train. Chaque fois un peu plus… Pourtant je l’aime tellement quand il fait le trajet inverse et me rapproche de secondes en secondes du Paradis et de mon Ange. Alors les minutes me semblent interminables, le temps parait prendre un malin plaisir à ralentir quand moi je voudrais qu’il accélère, qu’il me rapproche en un éclair de ma destination… A présent il faut apprendre à refaire surface, et à rejoindre le commun des mortels. La routine de cette vie, de ces études qui ne me plaisent plus mais que je continue jusqu’à la fin de l’année pour faire plaisir à la famille, de ce temps qui ne se décide pas à se réchauffer… Apprendre à faire sans, puisqu’on ne peut faire avec, comme ces gens qu’on sort d’un coma profond sans prendre le temps de se demander si ils n’étaient pas mieux dans ce tout nouveau monde que dans celui que tout le monde voit… Mais d'ici quelques jours, je revivrai enfin... Le Paradis a prévu de me rendre une petite visite bientôt... | |
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