Antarès
| Sujet: Fragment #13 - Une fin de semaine studieuse 11.04.08 11:07 | |
| Vendredi 29 septembre 2006 à Dijon Je pousse la porte de notre petit pavillon situé dans le quartier de la Toison d'Or, au nord de Dijon. Après être entrée, je retire mes chaussures et les range soigneusement dans le meuble prévu à cet effet, puis me dirige vers l'escalier. La voix de ma mère me parvient depuis la cuisine, me demandant si j'ai passé une bonne journée, ce à quoi je réponds par l'affirmative, mais sur un ton laissant deviner qu'il ne faut pas espérer plus de précisions de ma part. Je monte rapidement les marches de bois vernis et pénètre dans ma chambre. Ma chambre... Le seul endroit où je suis tranquille. Je pose mon sac à dos près du bureau et m'assois sur la chaise située face à ce dernier. Je m'accorde une minute pour décompresser avant de me mettre au travail. Je repense à la journée qui vient de s'écouler... Le cours de physique où l'on écrit environ une page à la minute. Le cours de mathématiques durant lequel un crétin m'a bombardé à coup de boulettes de papier, jusqu'à ce que je change de place, renversant volontairement sa trousse au passage. Le souvenir des stylos dévalant les marches de l'amphithéâtre et allant se perdre sous les strapontins me fait sourire.Bon, assez perdu de temps. Je sors de mon sac un énorme classeur de physique. Après une semaine de cours seulement, j'ai déjà des dizaines de pages à mémoriser. Sans compter le double polycopié d'exercices que je suis censée préparer pour la semaine prochaine. J'ouvre le classeur et commence à assimiler les définitions du jour. « Le foyer image secondaire Fs' est le point où convergent les rayons issus d'un objet à l'infini situé hors de l'axe optique. Fs' est situé dans le plan focal image. » Je visualise mentalement la situation, griffonne rapidement un schéma sur un coin de feuille, c'est acquis. Je passe sans attendre à la définition suivante. Plus vite ce sera fait, plus vite je pourrais passer à autre chose. Je déteste vraiment l'optique. C'est d'un ennui mortel. J'ai tellement envie de fermer ce classeur, de m'allonger sur mon lit en écoutant la radio. Mais je ne peux pas. Je ne veux pas ressembler à tous ces autres crétins de la fac qui viennent en cours pour lancer des boulettes de papier. Je vaux bien mieux que ce ramassis d'abrutis... Animée d'une détermination sans faille, je me lance dans la résolution des exercices, construisant mon succès à coups de calculatrice et de stylo. | |
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