Fragment #46 - Cul sec

Cul sec. Le whisky me plombe le sang. Je le sens. J'en ai plein les veines et je suis ailleurs. Robin aussi. Il pue l'alcool et la transpiration après notre promenade de cette après-midi. Et il m'attrape par la nuque et me fait tomber à genoux, et me colle la tête contre son pantalon. Ca durcit sous le jean, contre ma joue. Alors il ouvre sa braguette et me la colle en pleine bouche. Je lève les yeux vers lui. Sa main vient gifler mon visage.
« Me regarde pas, bâtard. »
Robin est complètement ivre. Et j'adore ça.
Il me retourne à quatre pattes sur mon lit et commence à me violer bestialement. Ses va-et-vient sont plus énergiques et douloureux que jamais, et pour la première fois, je prends réellement mon pieds. Je savoure sa violence. Je savoure ma peur. Car j'ignore de quoi il est encore capable et je sais qu'il aime ça, lui aussi. Il ne le fait pas juste pour me faire plaisir. Il le fait parce qu'il a oublié que j'existais. Il a oublié mon humanité et je ne suis plus qu'un objet entre ses mains. Une onde de folie s'empare de lui, et il se met à me gifler, à me cracher dessus. Son odeur masculine m'emporte dans des tourbillons d'extase, et je me perds dans l'alcool de son souffle amer. Il y va si fort et je bande tellement que ma bite semble sur le point d'exploser. Je crois que mon cul s'est mis à saigner, mais il continue, il prend son plaisir sans se soucier du mien, comme un animal en rut. Il réduit mon être à néant.
J'éjacule sur le matelas sans même me toucher. Robin me tire par les cheveux en continuant à marteler mon cul. Je ne gémis plus. La douleur a remplacé toute forme de plaisir physique et mental.
Au bout de quelques minutes, il s'effondre sur moi.
« T'as joui ? je demande. »
Robin me répond par un ronflement. Et je crois que je viens de retomber amoureux de lui.