Jeudi 2 avril 2009
à Paris
2h16. Je salue chaleureusement Maël, on a vraiment passé une agréable soirée. Nous partons chacun d'un côté de la rue. J'ai juste le temps de repasser chercher mes affaires, puis de retraverser la Seine pour être à quatre heures pétantes à la caserne.
Mon frère est là, avec le journal d'hier. Il est assis au bar sur un tabouret. Dans un coin il y a cinq joueurs de tarot qui battent le tapis avec autant de vigueur que si nous eussions été douze heures plus tôt. Ou plus tard, bien entendu. Ici le jour et la nuit se confondent. Il y a la même activité dans les locaux, toujours quelqu'un à croiser, toujours quelqu'un avec qui échanger quelques mots pour laisser passer le temps entre deux inter'. Au moins quelqu'un pour nous faire croire qu'il se passe du temps entre deux inter'. Je vois ces murs. Jaunes, blancs, bleus, verts, rouges, violets, marrons, gris ; une couleur par étage et par bâtiment. J'ai arpenté la quasi totalité des couloirs. Je suis bien ici. Et dire que je vais quitter cet endroit. Peut-être pour trois mois, peut-être pour six mois, peut-être pour toujours.
« Alors ça fait quoi de quitter bientôt les lieux ?
- Oh, ben tu sais, je m'y suis vite fait, bientôt ce sera ailleurs. Ça ne me dérange pas trop de bouger. Je visiterai un autre coin de Paris comme ça.
- Tu penses aller où ?
- Je ne sais pas, ça dépendra de mes notes. Mais j'aimerais assez rester dans le centre.
- En tout cas, ne t'inquiètes pas pour ta note d'ici. Je devrais pas te le dire, mais bon t'es mon frère alors imagine qu'on est en civil. Ton tuteur de stage t'as mis une sacré bonne note. Même moi je n'avais pas eu ça.
- Ahh...Ouh. Je suis vraiment content, parce que j'ai fait du mieux que je pouvais.
- Ça vous dit de venir manger ce weekend avec Laura ? Je dirai aussi à Thomas de venir.
- Moi oui, Laura ça va dépendre, parce que je ne sais pas si elle est là où si elle est à Lille. »
Son bip sonne.
« Tu me tiens au courant Alex. Dit-il en courant déjà vers la porte.
- Oui. »
Bientôt le mien sonnera, et il faudra que je parte. Elle va me manquer cette machine à stress accrochée à ma ceinture !