Fragment #2 - Second jour

14 heure, les premières réactions sont tombées, elles ne me laissent pas indifférents, certes, mais elles ne font que m’inciter à la dispersion, elles comblent l’ennui, mon ennui, ce vide rempli d’outils informatiques, d’alcools, de drogues et tout ce qui me fait oublier la vacuité d’une vie est bon et, à moins d’avoir une passion, je reste persuadé qu’on se fait tous chier dans la vie et dieu, me suis-je dis en lisant les commentaires, que j’aimerai avoir une passion, avoir une vraie raison d’être, regarder la mort en face et lui montrer le résultat de ma vie, mais je ne me leurre pas je suis, nous sommes, pour la plupart, les résultats d’un ennui.
Je devrai nettoyer, effacer les traces de mon passage : depuis des millénaires on se cache pendant que d’autres exhibent, depuis des millénaires nous faisons ce que d’autres mettront des années à comprendre, pourquoi ? Parce que.
Je regarde par la fenêtre, la ville est calme ce soir, pourtant dans ce monde il semble plus facile de trouver les Portes de l’Enfer, malgré qu’elles soient bien cachées, que les Portes du Paradis qui demandent un effort, disons… différent, un effort pourtant à portée de tous.
Bon de toutes les façons il me reste trois jours à tuer dans cette prison, alors j’attends aujourd’hui, demain je me baladerai, et il sera toujours temps de dévoiler un destin trouble et encore très incertain.