Procyon
| Sujet: Fragment #4 - Décadence 11.04.08 15:05 | |
| Mercredi 13 septembre 2006 à Plombières-lès-Dijon Bonheur et illusions ne font qu’un ; et alors ? puisque je suis heureux comme ça. Ecoutez tous : Alex est heureux. J’ai envie de le dire, le crier, hurler ; encore mieux, de le susurrer dans une oreille tel un secret qui va se répandre comme une traînée de poudre. Dernière année de lycée (je l’espère, que c’est la dernière), peut signifier terminale, majorité pour certains, les plus grand pour d’autres, mais c’est surtout pour moi l’apparition des mots « salle 425 », « Mlle Pernois » et surtout « philosophie » dans la grille de mon emploi du temps. La première de ces heures viens de se terminer. Elle est arrivée, je suis entré - la mauvaise humeur devra se justifier d’un mot d’absence - j’ai écouté, parlé, partagé, participé... Alors en sortant ce n’était pas seulement mon sourire qui se lisais dans l’espace béant de béatitude reliant mes joues. Mes camarades (l’associable Alexandre a des camarades), et aussi tous ceux qui un jour, ont eu l’impression de ne pas vivre, mais d’exister, tous ceux là ont déteints sur mon visage. Je n’ai pas l’expression automatique et répétitive des miss, mais plutôt le faciès posé, immuable et éternel de la Joconde. Un sourire de milles ans. Milan, Venise, Rome : l’Italie, c’est de là que viens la Joconde, et mon sourire ! Mais aussi un Athènes, Spartes, Mycènes. Le temps s’enfuit mais nous courrons a ses cotés, alors rien ne peut nous manquer. D’infinies quantités de questions et surtout de problèmes peuvent être posés, alors que je n’en soupçonnais à peine une infime partie. Je ne suis pas le plus mal loti – j’adore la philo – et encore moins l’incarnation du malheur ; alors pourquoi tenter d’être l’image du bonheur ? pas celle que l’on voit dans les magazines, celles que je sens en moi (Alex ressent les chose : tout arrive !). Et puis il y eu aussi cette cuisse dévoilée ; comme un cinquième pied à un bureau renfermant tant de merveilles. Jupe fendue, mon cœur qui bat. Voix délicate, paroles bues. Elle était là ; grimpée sur l’estrade, comme une donzelle dans sa tour. Serais-je ce prince ? Je crois que c’est aussi pour ça que ce cour m’a ravi, j’ai rêvé. Cela faisait longtemps. J’ai rêvé. Eph…, te rends tu compte ce dont Alex est capable ? Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, il rêve ! | |
|